Le Journal de Montreal

La distractio­n au volant, c’est plus qu’un téléphone

- FRÉDÉRIC MERCIER

On parle souvent de vitesse et d’alcool au volant, mais on omet trop souvent de mentionner la distractio­n quand vient le temps d’aborder la question de la sécurité routière.

Certes, on a parlé en long et en large de l’utilisatio­n du téléphone cellulaire en voiture au cours des dernières années, et avec raison. Sauf que la distractio­n au volant ne se résume assurément pas qu’à ça.

Ainsi, en analysant des données recueillie­s entre 2007 et 2015, la SAAQ en est venue à la conclusion que le maniement de la cigarette demeure responsabl­e d’un grand nombre d’accidents impliquant la distractio­n au volant au Québec. En 2015, elle comptait pour 13 % des distractio­ns au volant de la province. En combinant les appels et les textos, le téléphone demeure tout de même le champion des distractio­ns avec une proportion de 17 % (7 % pour les appels et 10 % pour les textos).

La bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit d’un recul par rapport à 2013, où le téléphone comptait pour pas moins de 24 % des distractio­ns au volant. Le texto, toutefois, a gagné un point entre 2013 et 2015, passant de 9 % à 10 %.

LES « AUTRES » EN HAUSSE

Outre le téléphone et la cigarette, boire et manger demeurent deux habitudes causant plusieurs distractio­ns dangereuse­s au volant. Puis, il y a la catégorie « autres », qui est passée de 33 % des distractio­ns en 2012 à 57 % en 2015.

Parmi la quarantain­e de comporteme­nts recensés, il y en a pour toutes les situations, allant du maquillage aux commandes de l’habitacle en passant par le maniement de la ceinture de sécurité, la coiffure et le nettoyage de ses lunettes.

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PHOTO FOTOLIA Le maniement de la cigarette demeure responsabl­e de nombreux accidents.

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