Le Journal de Montreal

Peur des piqûres et 800 dons de sang

Il passe chez Héma-Québec entre 40 et 45 fois par an pour donner du plasma malgré sa haine des aiguilles

- MARTIN LAVOIE

QUÉBEC | Comme bon nombre de personnes, Martin Bédard déteste les piqûres, ce qui ne l’empêche pas de continuer à aller chez Héma-Québec toutes les semaines, après plus de 800 dons.

Réceptionn­iste et responsabl­e des admissions de nuit à l’hôpital Laval, à Québec, Martin Bédard a toujours été conscient de l’importance de donner du sang, ce qu’il a fait pour la première fois il y a une trentaine d’années.

Il est impossible de donner du sang plus souvent qu’une fois aux 56 jours, mais M. Bédard désirait en faire plus.

« J’ai vu qu’il y avait d’autres types de collectes et je me suis informé pour le plasma. J’ai alors commencé à en donner aux 15 jours. »

TOUJOURS PLUS

Afin de remonter les réserves, une responsabl­e d’Héma-Québec lui a demandé, il y a une quinzaine d’années, si c’était possible d’en donner toutes les semaines « pour l’été ». « Depuis, j’y vais de 40 à 45 fois par an », se rappelle-t-il.

Non seulement il donne fréquemmen­t, mais il atteint aussi la quantité maximale de 880 ml. « On n’en perd pas 880 ml puisqu’on nous réinjecte 300 ml de solution saline et de globules rouges », précise-t-il.

« Je le fais parce que ça aide et parce que ça me fait du bien. Si la maladie ou un médicament devait m’empêcher de continuer, j’aurais de la misère à l’accepter », ajoute celui qui aimerait bien atteindre le cap des 1000 dons. Et à 52 ans, il est plutôt jeune pour en avoir déjà plus de 800.

Et pourtant, il y a un point majeur sur lequel Martin Bédard n’est pas différent du commun des mortels.

« Je déteste me faire piquer. Je n’ai jamais vu l’aiguille rentrer dans ma peau. Mais un coup piqué, je suis correct. Et maintenant, quand on me fait une prise de sang, j’en ris ! »

« Martin, c’est une bouffée d’air frais », raconte l’infirmière Elena Savastano du Centre Globule. « Il termine sa nuit de travail et 30 minutes plus tard il est sur le fauteuil avec le sourire. Il met de la joie, fait des blagues et a toujours de bons mots pour les autres. C’est du pur plaisir pour le personnel et pour les autres donneurs aussi. Et les biscuits qu’il fait sont excellents. »

« L’été, j’arrive souvent en bermuda et une infirmière que j’appelle mon Picasso aime bien me dessiner sur les jambes. Une fois attaché à la machine avec une aiguille dans le bras, tu ne peux pas faire grand-chose ! » ajoute en riant le boute-en-train.

HORAIRE CHARGÉ

Martin Bédard ne manque jamais de temps pour donner du sang malgré ses multiples occupation­s.

Il est entre autres marqueur officiel des Remparts depuis 21 ans et bénévole pour le volleyball universita­ire depuis encore plus longtemps.

« Un don de sang prend 30 minutes. Allez-y une fois et si vous n’aimez pas ça, n’y retournez pas ! Ils piquent 300 personnes par jour, vous ne sentirez rien », conclut-il.

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PHOTO LE JOURNAL DE QUÉBEC, STEVENS LEBLANC Martin Bédard au moment de son 812e don à la mi-décembre.

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