Le Journal de Montreal

On note une baisse du QI en Occident

- CAMILLE GARNIER

Les spécialist­es observent une baisse du QI de la population dans de nombreux pays occidentau­x depuis une quinzaine d’années.

Ce phénomène marque la fin de ce que l’on appelle l’effet Flynn, du nom du chercheur néo-zélandais Richard Flynn, à savoir l’augmentati­on du QI qui s’est produite tout au long du XXe siècle, accompagna­nt l’évolution du niveau de vie.

Cette diminution globale du QI a surtout été étudiée en Europe, mais les spécialist­es semblent penser qu’elle pourrait toucher l’ensemble des pays dits développés, le Canada compris.

LE FOETUS EN CAUSE

Le magazine Le Point rapportait cet été que le quotient intellectu­el des Français avait baissé de quatre points entre 1990 et 2009, passant de 102 à 98.

Une régression observée également en Norvège et au Danemark.

Au Royaume-Uni, le QI moyen aurait même baissé de 14 points depuis le début du 20e siècle et la Seconde Révolution industriel­le.

De nombreuses pistes sont évoquées pour expliquer cet inquiétant phénomène sans qu’aucune ne fasse encore l’unanimité dans la communauté scientifiq­ue.

Lors d’une entrevue accordée l’an dernier au site Atlantico, la biologiste Barbara Demeneix pointait du doigt l’exposition des foetus à la pollution chimique diffuse dans l’air, et notamment à des mélanges de perturbate­urs endocrinie­ns.

D’autres chercheurs pensent que les progrès de la médecine permettant aujourd’hui de sauver des nourrisson­s atteints de dommages cérébraux qui leur auraient été fatals autrefois pourraient expliquer cette baisse générale du QI.

TROP DE HASH

Comme l’indique le site du quotidien français Les Échos, une des explicatio­ns les plus politiquem­ent incorrecte­s serait que les personnes les plus instruites ont tendance à retarder le moment d’avoir un premier enfant, notamment pour pouvoir poursuivre leurs études, et en font donc moins que celles appartenan­t aux couches plus défavorisé­es de la population.

La banalisati­on du haschich pourrait être un autre facteur expliquant ce phénomène.

Des études ont montré que contrairem­ent à d’autres drogues (la cocaïne par exemple), la consommati­on répétée de haschich avait des conséquenc­es importante­s sur le fonctionne­ment du cerveau. Les gros consommate­urs auraient huit points de QI de moins que les autres en moyenne.

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