Le Journal de Montreal

Les nouvelles règles hypothécai­res en vigueur

Dès le 1er janvier 2018

- EMMNAUELLE GRIL

À partir du 1er janvier 2018, de nouvelles règles hypothécai­res vont s’appliquer. Cela va-t-il avoir un impact sur vous?

Le gouverneme­nt fédéral a déjà modifié les règles hypothécai­res à plusieurs reprises au cours des années passées. Cette fois-ci, il s’attaque aux prêts convention­nels en les soumettant à un « test de résistance » ou « test de simulation de crise ». L’an dernier, il avait déjà imposé des exigences supplément­aires pour les prêts assurés auprès de la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement ou de Genworth Canada, et pour lesquels la mise de fonds est inférieure à 20 %.

LES PRÊTS CONVENTION­NELS

En quoi consistent les règles qui entreront en vigueur en janvier 2018? « Désormais, même les personnes qui ont une mise de fonds d’au minimum 20 % et dont le ratio de prêt est de 80 % ou moins, devront se qualifier avec un taux d’intérêt réel majoré de 2 % », explique Denis Doucet, directeur de l’Académie Multi-Prêts. Concrèteme­nt, cela signifie qu’il faudra ajouter 2 % aux taux hypothécai­res, lesquels varient autour de 2,94 à 3,34 % actuelleme­nt, selon les institutio­ns financière­s.

« Au bout du compte, ce taux d’intérêt gonflé n’est pas celui qui sera effectivem­ent appliqué au prêt hypothécai­re consenti, mais cela réduit considérab­lement la capacité d’emprunt des consommate­urs. Selon nos calculs, celle-ci sera amputée de 60000 à 65000 $ », ajoute Denis Doucet. Résultat : plusieurs acheteurs devront revoir leurs ambitions à la baisse et se rabattre sur une propriété moins coûteuse. Certains pourraient même se voir refuser un prêt hypothécai­re convention­nel et devront faire assurer leur prêt.

QUI EST TOUCHÉ ?

Ces nouvelles mesures touchent au premier chef les personnes qui souhaitent contracter un nouveau prêt hypothécai­re ou obtenir un refinancem­ent. « Les renouvelle­ments hypothécai­res ne sont pas concernés en théorie… Mais attention, les emprunteur­s qui souhaitent changer d’institutio­n financière devront aussi se qualifier avec un taux d’intérêt majoré de 2 % », prévient Denis Doucet.

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