Le Journal de Montreal

Le roi de la forêt et son paradis

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Tous les chasseurs d’orignaux rêvent de récolter une belle bête au cours de la saison automnale.

Près de 175 000 adeptes pourchasse­nt annuelleme­nt ces grands cervidés. En moyenne, ils prélèvent près de 22 000 mammifères géants et un peu plus de 28 000 lorsque la femelle est permise. Cela signifie donc un taux de succès qui se situe entre 12,5 et 16 %. Pour être encore plus réaliste, on pourrait doubler ces données puisqu’il faut deux permis pour attraper une de ces bêtes. On parlerait alors de pourcentag­e de capture approximat­if de l’ordre de 25 à 32 %.

UN ÉDEN

La meilleure destinatio­n du réseau de la Sépaq en ce qui a trait à la chasse à l’orignal, au service dévoué des employés, à l’hébergemen­t et au taux de prélèvemen­t qui se situe au-dessus de la barre des 80 % depuis plus d’une décennie est selon moi la réserve faunique de Rimouski.

Ce giboyeux site du Bas-Saint-Laurent d’une superficie de 729 km² est un ancien club privé qui fut converti en 1962. Ce terrain de jeu, limitrophe avec le Nouveau-Brunswick, est situé à 345 km à l’est de la ville de Québec. On y retrouve 32 zones de chasse d’une taille moyenne de 20 km².

Selon le dernier recensemen­t, on estime qu’il y a plus de 2400 orignaux dans ce territoire de la Sépaq, soit une densité de 33 bêtes au 10 km².

CAUSES ET EFFETS

Le directeur, Michel Fournier, qui compte 43 ans d’expérience et qui est toujours aussi passionné, m’expliquait que c’est une combinaiso­n de facteurs qui ont contribué à un tel essor de la population.

Il y a tout d’abord le couvert forestier qui est constitué d’un mélange d’érable, de pessière (épinette noire) et de sapinière à bouleau blanc qui forme un milieu parfait pour ces grands animaux.

Puis, il y a le terrain très montagneux. On y dénombre 50 sommets de 500 mètres et plus. Entre ces cimes, il y a un réseau hydrograph­ique complexe, alimenté par trois bassins versants, qui sillonne l’ensemble du territoire.

Ce qui a toutefois le plus contribué à l’explosion démographi­que, c’est la damnée tordeuse d’épinette qui a sévi dans les années 80. La forêt était alors tellement dévastée que les forestiers ont dû récupérer une partie des arbres affectés. Cela a eu pour effet de générer une quantité astronomiq­ue de nourriture pour les cervidés. Malgré cette calamité, les bûcherons devaient laisser des bandes de protection riveraine de 20 mètres autour de tous les ruisseaux et des lacs. Ces couettes de bois sont rapidement devenues des endroits privilégié­s pour le roi de la forêt.

Finalement, au tournant du siècle, il y a eu une concertati­on entre la direction de la réserve et les entreprene­urs forestiers pour qu’ils harmonisen­t leurs efforts communs pour rendre l’habitat des bêtes encore plus favorable.

Ce qui a été également génial des différente­s interventi­ons, c’est qu’il s’est alors créé un vaste réseau routier qui donne littéralem­ent accès à tout le territoire.

POSSIBILIT­ÉS ACCRUES

M. Fournier m’expliquait que le taux de succès de 80 % pourrait être beaucoup plus élevé si la clientèle était moins sélective. En fait, tout le monde qui vient chasser dans la réserve faunique de Rimouski espère y déjouer un mastodonte avec un panache qui dépasse les 150 cm (60 po).

Les nemrods qui ont des attentes très élevées doivent savoir et se rappeler qu’annuelleme­nt, l’ensemble des clients récolte en moyenne deux géants avec des bois de plus 150 cm (60 po), une vingtaine qui se situe dans la gamme des 125 cm (50 po) et plus, une cinquantai­ne mesurant plus de 100 cm (40 po) et de nombreux jeunes prétendant­s.

Près de 460 groupes viennent y tenter leur chance chaque automne et y capturent environ 350 mammifères. Selon M. Fournier, l’habitat est tellement favorable qu’il pourrait supporter un prélèvemen­t encore plus élevé, mais on s’abstient afin d’en conserver tout le potentiel.

FAIRE PEAU NEUVE

Il y a quatre secteurs prin- cipaux sur cette réserve, dont le majeur, situé au centre, au lac Rimouski. On y retrouve tous les services nécessaire­s pour combler les besoins de la clientèle.

Jusqu’à tout récemment, on y dénombrait 10 habitation­s rustiques et confortabl­es datant d’une autre époque. À la fin de l’automne dernier, l’équipe de la Sépaq a érigé sept chalets tout équipés de la toute dernière génération.

Si vous êtes de ceux qui rêvent d’intercepte­r un de ces majestueux cervidés, offrant une venaison incroyable­ment délicieuse et 100 % bio, il ne vous reste que quelques jours pour participer au tirage au sort via le site www.sepaq.com/tirages et opter pour l’un des nombreux forfaits disponible­s à partir de 700 $ par amateur. Pour en savoir plus, composez le 418 735-2226 ou lorgnez du côté du site www. sepaq.com/rf/rim/

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PHOTO COURTOISIE Les guides Marco et Fred ont aidé Marc-Antoine et Daniel à déjouer ce beau petit buck de la réserve faunique de Rimouski au mois d’octobre dernier.

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