SWINGUEZ VOTRE COMPAGNIE!
Rien n’est plus festif que la musique folklorique. En effet, elle donne envie de fêter et de danser. Mais est-ce que le rigodon trouve ses origines au Québec?
Comme bien d’autres éléments du patrimoine québécois issus de la tradition orale, l’origine du rigodon demeure nébuleuse. « Les spécialistes ne s’entendent pas, fait remarquer Martin Lussier, professeur au département de communication sociale et publique de l’UQAM. Mais on peut quand même penser que le rigodon d’ici est né de l’influence des traditions françaises, irlandaises, écossaises et américaines. » Le site de l’Encyclopédie canadienne souligne, pour sa part, que « quelle que soit son origine culturelle, la musique folklorique traditionnelle a ses racines dans les couches populaires. » M. Lussier mentionne que le mot « rigodon » désigne, en fait, un type de danse ET de musique, l’un n’allant pas sans l’autre. Le Littré, d’ailleurs, donne deux définitions. L’un pour la danse : « ancienne danse d’un mouvement vif sur un air à deux temps », et l’autre pour la musique : « air à deux temps, très animé, sur lequel on dansait, et, par extension, tout air propre à une danse vive ». Ainsi, on peut étendre cette définition au reel ou au set carré. « Ce type de musique ne s’écoute pas tranquillement assis sur une chaise. Elle existe pour danser », dit-il.
RENAISSANCE DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE DU QUÉBEC
Des artistes et des groupes tels que Le Vent du Nord, La Bottine Souriante, Mes Aïeux, Les Charbonniers de l’enfer, Yves Lambert et Michel Faubert participent aujourd’hui à la transmission de ces airs d’antan en se réappropriant les codes de la musique folklorique. « De la même manière que le rigodon du début du 20e siècle diffère de celui du 19e siècle, il est aujourd’hui revisité et transformé au goût du jour. Toutefois, on remarque que ces musiques sont tout aussi rassembleuses et donnent tout autant envie de danser », explique Martin Lussier.