Infestation de blattes
Le restaurant a écopé de 1800 $ d’amende pour insalubrité
Le restaurant Chez Bong à Montréal était tellement sale et infesté de vermine l’an dernier que les inspectrices ont ordonné sa fermeture pendant cinq jours.
Les tablettes, les assiettes, la cuisinière au gaz, les poêles, les murs, les planchers, les ustensiles, le micro-ondes et même l’extincteur de feu étaient soit encroûtés, graisseux, soit parsemés d’excréments de rongeurs et d’insectes.
« Dû à l’infestation de blattes et à la malpropreté généralisée […] dans la cuisine, j’ai eu des motifs raisonnables de croire qu’il en résultait un danger imminent pour la santé des consommateurs », a indiqué l’agente de l’inspection des aliments dans son rapport, après une visite en 2016.
Le restaurant de cuisine coréenne situé au 1021, boulevard Saint-Laurent, à Montréal, a écopé d’une amende de 1800 $ pour insalubrité le 1er septembre.
INFESTATION
Des blattes vivantes de différentes tailles « couraient sur les tablettes destinées à entreposer des assiettes pour le service aux tables » et « dans un contenant d’ustensiles de travail », indiquet-on dans le rapport.
Des excréments de rongeurs et d’insectes ont été observés dans la cuisine et la salle d’entreposage et des sacs d’aliments étaient placés sur le plancher dans un corridor.
La propriétaire, Bong Nim Lee, a aussi dû effectuer un grand ménage des lieux après le passage des inspecteurs, qui ont noté de graves problèmes d’hygiène.
Dans le réfrigérateur, du jus de viande crue coulait sur des légumes, des épices et divers contenants d’aliments entreposés sur la tablette du dessous.
« Les tuyaux de gaz étaient recouverts de graisse brunâtre et il y avait des gouttelettes de graisse en suspension qui risquaient de tomber sur le wok », a-t-on aussi indiqué.
PREMIÈRE AMENDE EN 14 ANS
Le fils de la propriétaire, Tony Lee, assure que les mesures nécessaires ont été prises pour corriger la situation au cours de l’année dernière. Il ajoute aussi que le restaurant familial n’a reçu qu’une seule amende en 14 ans d’activité.
« On fait vraiment attention. Les exterminateurs viennent chaque mois, mais on est dans un édifice où il y a 6 commerces et nos voisins ne sont pas aussi propres que nous », dit-il, pour justifier la présence sporadique de souris.
Pour ce qui est des coquerelles, le restaurateur assure que le problème est réglé pour de bon, même chose pour la propreté de l’équipement.