Le Journal de Montreal

Un septuagéna­ire victime de vol a eu la peur de sa vie

Trois cambrioleu­rs sont entrés chez lui avant de lui dérober son portefeuil­le

- FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE

Un homme de 72 ans a bien cru que son coeur allait cesser de battre lorsque trois individus cagoulés sont entrés par effraction, dimanche, dans sa résidence de Saint-Blaise-sur-Richelieu, avant de le menacer à la pointe d’une carabine.

« J’ai eu peur, c’est sûr, et j’ai pensé que j’allais faire un ACV vu que j’ai déjà des problèmes de pression, a confié hier Antoine Gosselin.

Il est le propriétai­re de l’immeuble à logements où s’est produit le crime, situé à l’angle de la route 223 et de la rue principale dans ce village de 1800 âmes situés à l’ouest de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« Je ne suis pas habitué de vivre des affaires de même, dit-il, j’ai une petite vie calme, moi. »

« NERVEUX »

Il était environ 18 h 30 lorsqu’un premier homme, armé d’une carabine, est entré dans l’appartemen­t principal occupé par M. Gosselin et ses trois colocatair­es. Comme la porte n’était pas verrouillé­e, le malfaiteur l’a simplement ouverte avant de pointer son arme sur le premier résident qu’il a vu.

« Ensuite, deux autres gars, eux aussi cagoulés, sont entrés et ils ont commencé à fouiller partout, a rapporté Joey Collett, un travailleu­r de la constructi­on qui vit dans l’appartemen­t depuis peu. Celui qui avait l’arme m’ordonnait de ne pas bouger, mais je voyais qu’il était vraiment nerveux. »

PAS DES INCONNUS ?

Les cambrioleu­rs, qui cherchaien­t de l’argent, semblaient connaître les lieux. C’est du moins ce que croient les locataires, puisque les voleurs ont dit à haute voix que le chien n’était pas méchant lorsque la bête s’est approchée d’eux.

M. Gosselin, qui embauche des jeunes de la région depuis près de 20 ans pour s’occuper de ses terrains et de son restaurant, croit bien avoir été victime de sa générosité.

« J’ai toujours voulu donner de la job aux jeunes d’ici et même si je n’ai pas reconnu les voix, c’était peut-être des jeunes qui ont travaillé pour moi vu qu’ils connaissai­ent les lieux. »

Qui plus est, avant de prendre la fuite, les trois hommes ont forcé les locataires à descendre au sous-sol. Ils ont toutefois permis à M. Gosselin de rester au rez-dechaussée, puisque l’escalier est très abrupt.

Après une quinzaine de minutes, les criminels ont quitté les lieux avec le portefeuil­le du septuagéna­ire de la Montérégie, qui ne contenait que quelques centaines de dollars. Ils n’ont toujours pas été localisés.

À l’arrivée des services d’urgence, M. Gosselin avait manifestem­ent besoin d’attention médicale. « Ils m’ont gardé à l’hôpital parce qu’ils craignaien­t que je fasse une crise de coeur », a dit l’homme.

Toute informatio­n pertinente au dossier peut être communiqué­e de façon confidenti­elle avec la Sûreté du Québec en composant le 1 800 659-4264.

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PHOTO FRÉDÉRIQUE GIGUÈRE Antoine Gosselin, 72 ans, espère que la police pourra retrouver les individus qui sont entrés par effraction chez lui dimanche soir.
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JOEY COLLETT Locataire

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