Juste pour rire conteste le droit de première offre
Québecor tenterait de faire baisser la valeur du groupe
AGECE QMI | En réplique à une demande d’injonction déposée la semaine dernière, le Groupe Juste pour rire conteste le droit de première offre sur le rachat de l’entreprise qu’affirme détenir Québecor Média sur elle.
Dans un document déposé en Cour supérieure hier, le Groupe JPR soutient que Québecor Média tenterait plutôt de faire baisser la valeur du groupe « en vue de mettre en échec [l’actuel] processus de vente » de l’entreprise, qui avait été fondée par Gilbert Rozon.
Entre autres tactiques, le Groupe reproche à Québecor d’avoir orchestré la fin abrupte, le 18 octobre dernier, des négociations pour le renouvellement de l’entente de diffusion de ses émissions à TVA.
On se rappellera que Gilbert Rozon a été visé le 18 octobre dernier par la publication d’allégations d’agressions sexuelles et de harcèlement, et que, le jour même, il a démissionné du Groupe Juste pour rire.
Dans son document, le Groupe note néanmoins que le processus de mise en vente de l’entreprise est toujours actif et que des acheteurs potentiels doivent soumettre « leurs offres finales à très court terme ».
Le Groupe prétend que les droits invoqués sur elle par Québecor n’existeraient pas.
CONTRAT DE COMMANDITE
Pourtant, Québecor soutient qu’elle a un droit de première offre sur la vente du groupe en vertu du contrat de commandite signé avec l’entreprise.
Depuis 2012, Québecor avait versé plus de 45 millions $ à Juste pour rire au moyen de plusieurs partenariats et commandites. Dans le contrat de commandite, il est stipulé, selon le géant des communications, qu’en cas de vente de l’entreprise, Juste pour rire devrait faire sa première offre à Québecor. La semaine dernière, une demande d’injonction a été déposée pour éviter la vente du Groupe. « Il est nécessaire d’intervenir avant qu’une transaction de plusieurs dizaines de millions de dollars, qui serait nulle et illégale, ne soit conclue », mentionnait alors Québecor.