Rochon s’accroche à son espoir
Un athlète peut courir pendant des années après une participation aux olympiques sans atteindre son objectif. Le sauteur acrobatique Olivier Rochon peut en témoigner.
En 2010, à Vancouver, il avait raté sa qualification olympique par un point. Quatre ans plus tard, à Sotchi, Rochon n’était pas au rendez-vous en raison d’une blessure majeure à un genou survenue quelques mois avant la grande fête du sport amateur.
Cependant, son attente des sept dernières années pourrait prendre fin dans quelques jours. Sa participation aux Jeux de Pyeongchang n’est pas encore confirmée, mais ses performances des deux dernières saisons lui permettent de croire que sa troisième tentative sera la bonne.
Comme on le sait, Rochon et ses collègues de l’escouade des sauts sont dans le même bain que leurs compatriotes des bosses, du skicross, du slopestyle et de la demi-lune. Le Canada ne pourra pas envoyer plus de 30 représentants dans ces cinq disciplines.
À l’heure actuelle, Rochon est en bonne position avec une récolte de trois podiums qui valent de l’or dans le processus de sélection.
« Lorsque je saute, je ne pense pas au classement, a souligné l’athlète de Gatineau lorsque rencontré avant sa compétition à Deer Valley. Après avoir manqué les Jeux de Vancouver et de Sotchi, j’espère que la troisième tentative sera la bonne.
« Je sais que j’ai dû surmonter plusieurs embûches au fil des années. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts, c’est une expression que j’utilise dans toutes les sphères de ma vie. Il n’y a pas juste les Jeux olympiques, il y a aussi les globes de cristal. »
UNE PROGRESSION À POURSUIVRE
Même s’il a obtenu des résultats intéressants au cours des deux dernières saisons, Rochon n’est pas du genre à s’asseoir sur ses lauriers. Il ne lui reste que deux compétitions, toutes deux à Lake Placid, pour mousser sa candidature avant la date limite de la sélection qui est fixée au 22 janvier.
« Je vise un top 6 ou un podium, a raconté Rochon. J’ai une bonne progression depuis le début de la saison et je vais devoir la poursuivre jusqu’aux Jeux olympiques même si la fatigue commence à se faire sentir. »
S’il s’envole vers la Corée du Sud, il n’est pas impossible qu’il soit accompagné par le jeune Lewis Irving qui est un bel espoir pour le Canada dans les prochaines années.
« Je suis content de voir des jeunes comme lui s’amener au sein de l’équipe, a-t-il ajouté. Bien sûr, il a du travail à faire, mais il y en a toujours. Sa présence me permet de ne pas être seul à sauter lors des entraînements et ça me permet de pousser mes limites. »