Bannon refuse de répondre aux parlementaires
WASHINGTON | (AFP) L’ancien proche conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, a refusé de répondre, hier, aux nombreuses questions des parlementaires sur une éventuelle ingérence russe dans la campagne électorale de 2016, au moment où il était cité à comparaître devant le procureur spécial chapeautant l’enquête.
M. Bannon a été interrogé plus de sept heures à huis clos par la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, qui a lancé sa propre enquête pour déterminer si la campagne russe de désinformation et le piratage en défaveur de la candidate démocrate Hillary Clinton avaient reçu des appuis au sein de l’équipe de M. Trump.
PRÉROGATIVE PRÉSIDENTIELLE
Longtemps décrit comme l’éminence grise de la campagne puis du début de la présidence Trump avant de tomber en disgrâce, M. Bannon a refusé de répondre à de nombreuses questions, invoquant la « prérogative présidentielle » concernant la période de transition – entre l’élection et l’investiture – puis lors de ses quelques mois comme stratégiste en chef de la Maison-Blanche, entre janvier et août.
Cette prérogative permet au président et à certains responsables de l’exécutif de ne pas divulguer certaines informations au Congrès ou à la justice.
Cette obstruction a mené le président de la commission, le républicain Devin Nunes, à lancer une assignation contre M. Bannon pour le forcer à coopérer au risque d’être poursuivi pour outrage au Congrès, selon des médias.
CITÉ À COMPARAÎTRE
D’ailleurs, le procureur spécial Robert Mueller a assigné M. Bannon à comparaître dans le cadre de ses investigations sur une possible collusion entre l’équipe de campagne de M. Trump en 2016 et la Russie de Vladimir Poutine.
L’équipe du procureur spécial a déjà procédé à plusieurs inculpations, notamment celle de son ancien directeur de campagne Paul Manafort.