La fille de Félix Leclerc candidate pour le PQ
Lisée remet l’accession à la souveraineté à l’avant-plan
SAINT-PIERRE-DE-L’ÎLED’ORLÉANS | Le chef péquiste Jean-François Lisée a tourné la page sur les départs de trois de ses députés annoncés mardi en confirmant la candidature de la fille de Félix Lerclerc, Nathalie Leclerc, dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré.
« Aujourd’hui une page est tournée. C’est la première candidature de 2018 et c’est ça, le renouvellement de la politique », s’est réjoui le chef du Parti québécois, lors d’une conférence de presse à l’Espace Félix-Leclerc, sur l’île d’Orléans.
Confirmant la rumeur qui circulait depuis un certain temps, M. Lisée a indiqué que la candidature de Mme Leclerc était pour lui un « baume au coeur », et pour les électeurs, « un antidote au cynisme ».
La nouvelle venue en politique estime d’ailleurs que c’est ce cynisme ambiant, bien avant le PLQ ou la CAQ, qui représente son principal adversaire.
EX-COMTÉ DE PAULINE MAROIS
La fille du défunt poète et chansonnier québécois tentera ainsi de regagner le siège perdu par l’ex-première ministre Pauline Marois aux dernières élections générales. Le comté est depuis représenté par la députée libérale Caroline Simard.
Née en banlieue de Paris, Mme Leclerc, qui célébrera son 50e anniversaire cette année, avait d’ailleurs quitté le Québec, en 2014, pour retourner en France avec ses trois fils. « J’étais désabusée de la politique. La défaite de Pauline Marois m’a beaucoup attristée », a raconté Mme Leclerc.
Revenue s’établir sur l’île d’Orléans en 2016, Nathalie Leclerc a publié, cette année-là, son premier roman, intitulé La voix de mon père.
Mme Leclerc s’attend d’ores et déjà à ce que des gens lui reprochent de se « servir » du fait qu’elle est « la fille de… », mais « qu’est-ce que vous voulez que je fasse », a-t-elle laissé tomber sous les applaudissements des militants venus l’encourager.
LA SOUVERAINETÉ EN DEUX TEMPS
Le chef péquiste en a profité pour remettre son projet d’accession à la souveraineté en deux temps à l’avant-plan. « Des fois, je lis des gens qui disent : ils l’ont mis en veilleuse, ils l’ont mis à l’écart, a relaté M. Lisée. […] Non. C’est réussir l’indépendance en deux mandats. […] Si vous êtes indépendantiste, il y a juste un train qui s’en va vers l’indépendance : c’est le train du Parti québécois. La CAQ, le PLQ va dans le sens inverse et Québec solidaire, bien tout ce qu’ils font, c’est aider la CAQ et le PLQ à gagner dans des comtés. »