Yves P. Pelletier toujours drôle
On avait hâte de découvrir ce Moi ? d’Yves P. Pelletier, qui, à 57 ans, a baptisé hier son tout premier oneman-show au Monument-National. Et on avait bien raison.
Depuis l’annonce de ce premier effort, qui s’ajoute à une feuille de route déjà bien garnie, Yves P. Pelletier nous a prévenus qu’il allait partager la scène avec ses personnages qui ont fait les beaux jours de RBO. Ceux-ci, toutefois, ne lui font jamais ombrage. L’humoriste s’amène devant nous en crise existentielle, mais en plein contrôle.
QUÊTE IDENTITAIRE
Comme le titre l’indique, la quête identitaire sert de point de départ. À voir Yves P. Pelletier jongler avec ses personnages depuis plus de 35 ans, « ses voix dans sa tête », s’étonnerait-on qu’il souffre du trouble de la personnalité ? Et c’est exactement la pente savonneuse qu’il emprunte.
Qu’en est-il de « lui », au juste? Le « timide », la « bibitte bizarre », « drama queen » et « hypersensible »? Est-il fou, s’interroge-t-il ? Jusqu’à la fin du spectacle, on n’en sait rien, sinon que ses tranches de vie, de semi-vérités, sont rythmées et disjonctées.
JOYEUSES RETROUVAILLES
Bien sûr, on prend un malin plaisir à renouer avec l’extraterrestre Stromgol, de passage sur le plateau de « Demi Lévesque ». Cherze Siachon et sa gymnastique linguistique ont eux aussi donné lieu à de joyeuses retrouvailles, tout comme Swami Fréchette et Capharnaüm, dans un savoureux numéro sur la religion.