La sécurité des joueurs sera accrue en 2018
Le RSEQ donnera plus de pouvoirs à son commissaire pour punir les gestes dangereux
DRUMMONDVILLE | À compter de la prochaine saison de football, le commissaire aura un mandat élargi qui lui permettra d’identifier des gestes qui ont mis en péril la sécurité des joueurs.
« C’est un changement majeur et historique pour le RSEQ, a affirmé le président et directeur général de l’organisme qui chapeaute le sport étudiant au Québec, Gustave Roel, à la sortie de l’assemblée générale annuelle de football qui se déroulait hier à Drummondville. Ce changement ne touchera pas seulement le football, mais toutes les autres disciplines, même si le focus a été placé sur le football en 2017 en raison des incidents touchant la sécurité des joueurs. »
« À l’unanimité, les cinq institutions ont décidé que le commissaire peut agir d’office s’il voit un geste répréhensible touchant la sécurité des joueurs, de poursuivre Roel. L’an dernier, le commissaire avait les mains liées par la réglementation qui ne lui permettait pas d’agir d’office. Ça ne sera pas une chasse aux sorcières, et le commissaire va intervenir seulement s’il n’y a pas de doute ou d’ambiguïté afin que sa décision ne soit pas renversée en appel. Les équipes conserveront la possibilité de déposer une plainte et d’aller en appel si le jugement du commissaire ne leur convient pas. Les interventions du commissaire porteront seulement sur des séquences où la sécurité des joueurs a été compromise parce qu’on ne veut pas se substituer au travail des officiels. »
PISTES DE SOLUTION
Les plaintes déposées par les Stingers de Concordia et les Carabins de l’Université de Montréal ont amené une réflexion sur le rôle du commissaire. Dans les prochains jours, le commissaire Benoît Doloreux aura la mission de contacter des administrateurs et des entraîneurs de tous les niveaux afin d’établir la mécanique de cette nouvelle façon de fonctionner.
« Les conclusions seront présentées aux trois commissions sectorielles qui vont se rencontrer à la mi-février, a indiqué Roel. On veut aller de l’avant avec cette nouvelle façon de faire dans les trois niveaux, mais on le fera uniquement pour le circuit universitaire si ça ne fonctionne pas dans les réseaux scolaire et collégial. »
« Parce que ce ne sont pas toutes les parties qui sont télédiffusées et que les plans de caméra sont moins nombreux dans les rencontres qui ne le sont pas, on veut s’assurer que toutes les équipes seront traitées de façon équitable, d’ajouter le PDG du RSEQ. Parmi les pistes de solution, on pourrait augmenter ou modifier le nombre d’angles de caméra fournis par les équipes, donner un délai de 72 heures au commissaire pour regarder les films et intervenir au lieu des 48 heures comme c’est le cas pour les équipes. Peu importe les pistes retenues, ça va être en application pour la saison 2018-2019. »
BUREAU DU COMMISSAIRE
Par ailleurs, certains estiment qu’un bureau du commissaire devrait voir le jour pour veiller aux opérations du circuit de football.
« Je n’ai aucun problème qu’on nomme un commissaire à temps plein pour s’occuper du football, a souligné Roel. Compte tenu des restrictions budgétaires, ce n’est toutefois pas dans les priorités de nos cinq institutions qui devraient payer le salaire du commissaire. On ne compte que trois employés pour la gestion des opérations de toutes les ligues universitaires. »