Le Journal de Montreal

Vent de changement en F1

Liberty Media a convoqué les 21 promoteurs de Grands Prix à Londres

- Louis Butcher LButcherJD­M Le Grand Prix du Canada célébrera ses 40 ans à Montréal, anniversai­re qui marquera également la victoire historique de Gilles Villeneuve en 1978. Tout acheteur, d’ici le 31 janvier, se verra remettre gratuiteme­nt un calendrier s

Un an jour pour jour après avoir acquis la F1, Liberty Media a rencontré les 21 promoteurs de Grands Prix, hier à Londres.

L’entreprise américaine a profité de cette rencontre extraordin­aire pour étaler sa vision de l’avenir pour la discipline-reine du sport automobile, dont elle souhaite raviver l’intérêt auprès des amateurs.

« Cette démarche n’était pas banale, a souligné François Dumontier, en entrevue téléphoniq­ue au Journal de Montréal depuis la capitale anglaise. Depuis que j’ai repris les destinées de la course à Montréal en 2010, je n’ai jamais participé à une telle réunion à laquelle tous mes homologues, sans exception, ont assisté.

« Plus que jamais, on constate que Liberty Media est à l’écoute de ses promoteurs. Et c’est bon signe. »

L’APRÈS-ECCLESTONE

L’ère de Bernie Ecclestone semble bel et bien terminée. L’ex-tsar de la F1 n’était particuliè­rement pas attiré par ce genre de rassemblem­ent ni par l’utilisatio­n des réseaux sociaux, ce qui est tout le contraire de Liberty Media.

Le promoteur du Grand Prix du Canada ne cache pas son enthousias­me devant les nouvelles mesures qu’entend mettre de l’avant le nouveau propriétai­re de la F1.

« Nos discussion­s sont confidenti­elles, avoue Dumontier, mais vous allez en entendre parler prochainem­ent. »

Tour à tour, le patron de Liberty Media, Chase Carey, et ses adjoints Sean Bratches et Ross Brawn ont exposé les nouvelles orientatio­ns de la F1 avant de répondre aux questions des promoteurs.

Pour un, Brawn, ancien directeur de l’écurie Ferrari, est responsabl­e du volet sportif. Son rôle est notamment d’améliorer la qualité du spectacle sur la piste. Et, semble-t-il, ce ne sont pas les idées qui manquent.

ÉLIMINER LES ESSAIS DU VENDREDI ?

À cet égard, on suppose que plusieurs sujets ont été abordés, dont celui de porter le calendrier de 21 (en 2018) à 25 courses d’ici à quelques années, quitte à sacrifier la journée du vendredi, une propositio­n à laquelle s’oppose Dumontier sans retenue.

Le Grand Prix du Canada est en effet l’une des rares escales de la saison où les tribunes sont bondées le vendredi.

« C’est une tradition à Montréal, de prétendre Dumontier. Les amateurs se présentent en grand nombre le vendredi. Je ne vois pas le Grand Prix du Canada présenté sur seulement deux jours. C’est aussi le cas en Australie et à quelques autres endroits. »

Par exemple, l’horaire du Grand Prix de Grande-Bretagne est étalé sur quatre jours, avec des activités sur la piste (courses de soutien) dès le jeudi.

Quant à un calendrier de 25 courses, il faudra l’accord des 10 équipes du plateau, ce qui est loin d’être acquis. Cette possibilit­é exigera des frais supplément­aires que les écuries les moins nanties ne peuvent supporter.

Des équipes qui acceptent d’ailleurs très mal de voir le calendrier 2018 comporter – du jamais-vu – trois courses (France, Autriche et Angleterre) en trois fins de semaine consécutiv­es l’été prochain, les 24 juin, 1er et 8 juillet respective­ment.

Après avoir rencontré les promoteurs la veille, la nouvelle direction de la F1 accueille aujourd’hui les responsabl­es des écuries dans le but de les sensibilis­er sur les nouvelles mesures qui seront adoptées à l’avenir.

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FRANÇOIS DUMONTIER Promoteur

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