Vent de changement en F1
Liberty Media a convoqué les 21 promoteurs de Grands Prix à Londres
Un an jour pour jour après avoir acquis la F1, Liberty Media a rencontré les 21 promoteurs de Grands Prix, hier à Londres.
L’entreprise américaine a profité de cette rencontre extraordinaire pour étaler sa vision de l’avenir pour la discipline-reine du sport automobile, dont elle souhaite raviver l’intérêt auprès des amateurs.
« Cette démarche n’était pas banale, a souligné François Dumontier, en entrevue téléphonique au Journal de Montréal depuis la capitale anglaise. Depuis que j’ai repris les destinées de la course à Montréal en 2010, je n’ai jamais participé à une telle réunion à laquelle tous mes homologues, sans exception, ont assisté.
« Plus que jamais, on constate que Liberty Media est à l’écoute de ses promoteurs. Et c’est bon signe. »
L’APRÈS-ECCLESTONE
L’ère de Bernie Ecclestone semble bel et bien terminée. L’ex-tsar de la F1 n’était particulièrement pas attiré par ce genre de rassemblement ni par l’utilisation des réseaux sociaux, ce qui est tout le contraire de Liberty Media.
Le promoteur du Grand Prix du Canada ne cache pas son enthousiasme devant les nouvelles mesures qu’entend mettre de l’avant le nouveau propriétaire de la F1.
« Nos discussions sont confidentielles, avoue Dumontier, mais vous allez en entendre parler prochainement. »
Tour à tour, le patron de Liberty Media, Chase Carey, et ses adjoints Sean Bratches et Ross Brawn ont exposé les nouvelles orientations de la F1 avant de répondre aux questions des promoteurs.
Pour un, Brawn, ancien directeur de l’écurie Ferrari, est responsable du volet sportif. Son rôle est notamment d’améliorer la qualité du spectacle sur la piste. Et, semble-t-il, ce ne sont pas les idées qui manquent.
ÉLIMINER LES ESSAIS DU VENDREDI ?
À cet égard, on suppose que plusieurs sujets ont été abordés, dont celui de porter le calendrier de 21 (en 2018) à 25 courses d’ici à quelques années, quitte à sacrifier la journée du vendredi, une proposition à laquelle s’oppose Dumontier sans retenue.
Le Grand Prix du Canada est en effet l’une des rares escales de la saison où les tribunes sont bondées le vendredi.
« C’est une tradition à Montréal, de prétendre Dumontier. Les amateurs se présentent en grand nombre le vendredi. Je ne vois pas le Grand Prix du Canada présenté sur seulement deux jours. C’est aussi le cas en Australie et à quelques autres endroits. »
Par exemple, l’horaire du Grand Prix de Grande-Bretagne est étalé sur quatre jours, avec des activités sur la piste (courses de soutien) dès le jeudi.
Quant à un calendrier de 25 courses, il faudra l’accord des 10 équipes du plateau, ce qui est loin d’être acquis. Cette possibilité exigera des frais supplémentaires que les écuries les moins nanties ne peuvent supporter.
Des équipes qui acceptent d’ailleurs très mal de voir le calendrier 2018 comporter – du jamais-vu – trois courses (France, Autriche et Angleterre) en trois fins de semaine consécutives l’été prochain, les 24 juin, 1er et 8 juillet respectivement.
Après avoir rencontré les promoteurs la veille, la nouvelle direction de la F1 accueille aujourd’hui les responsables des écuries dans le but de les sensibiliser sur les nouvelles mesures qui seront adoptées à l’avenir.