Hommage mérité

Je ne sais pas s’il s’agissait d’une première pour un entraîneur, mais les Bruins ont posé un geste qui les honore en rendant hommage à Claude Julien hier soir.

Les Bruins ont connu de bons moments durant les dix années où ils ont été dirigés par Julien. Ils ont conservé une fiche victorieuse de ,614 sous sa direction. Les 419 victoires de Julien sont un sommet dans leur histoire.

LA COUPE OU LA VIE

Julien n’a pas toujours eu la vie facile non plus à Boston.

Le bruit courait qu’il serait congédié si les Bruins n’atteignaient pas au moins la finale de l’Est en 2011. Premiers au classement de la division nord-est avec 103 points cette année-là, les Bruins avaient mal amorcé les séries en échappant les deux premiers matchs à domicile qui les opposaient au Canadien en première ronde.

Après avoir remporté la troisième rencontre au Centre Bell, l’équipe était allée se réfugier à Lake Placid en attendant le quatrième match. Un soir, j’étais tombé sur Julien et ses adjoints dans un restaurant. Il y avait de la bière sur la table et tout le monde était détendu.

Les Bruins ont remporté trois des quatre matchs suivants en prolongation pour éliminer le Tricolore.

En deuxième ronde, ils avaient pris une douce revanche sur les Flyers, qui les avaient sortis des séries l’année précédente après avoir surmonté un déficit de trois matchs, en les balayant en quatre rencontres. Ils avaient eu fort à faire aussi pour venir à bout du Lightning en finale de l’Est et des Canucks en finale.

Qu’à cela ne tienne, Julien a mené les Bruins à une première conquête de la Coupe Stanley depuis 1972.

LA RECONNAISSANCE DE MARCHAND

Brad Marchand ne se gêne pas pour dire qu’il lui doit beaucoup.

Lors d’une conversation avec Julien l’année de la Coupe, il m’avait raconté que Marchand était un petit baveux à son arrivée dans l’organisation. Les Bruins lui ont fait passer plus d’une saison avec leur équipe-école de Providence pour le casser.

Quel joueur il est devenu, ce Marchand !