Lueur d’espoir pour Leony
OTTAWA | L’espoir existe toujours pour Leony Pavithra Lawrence, cette jeune immigrante jugée « parfaite » qui a été expulsée du pays en décembre, après que le gouvernement Trudeau a refusé d’intervenir en sa faveur.
« On est en train de regarder si on peut l’amener en tant qu’étudiante, a indiqué cette semaine Justin Trudeau dans un revirement de situation. Si on peut lui permettre de revenir, d’être immigrante. Évidemment, ses expériences et son implication sont très positives. » Le Journal a publié en novembre le portrait de la jeune femme de 22 ans qui s’est démarquée par sa persévérance. Sa famille et elle sont considérées par plusieurs comme des immigrants modèles. Ils étaient alors des résidents de Papineau, comté de M. Trudeau.
Ayant épuisé leurs recours, les Lawrence ont été expulsés en décembre vers le Sri Lanka, qu’ils avaient fui parce qu’ils y étaient menacés de mort.
La mobilisation en sa faveur au Québec n’avait alors pas su convaincre le gouvernement fédéral d’intervenir, dernier espoir des Lawrence.
PAS SA FAMILLE
Si Ottawa réexamine la situation de Leony Lawrence, sa famille n’a pas autant de chance.
« Le reste de la famille ne parle pas très bien français, fait valoir le premier ministre. On ne pourrait pas faire une exception pour toute la famille [...] Règle générale, il faut faire très attention quand on fait des exceptions, parce que ça ouvre la porte à un affaiblissement du système dans lequel les Canadiens doivent avoir confiance. »
« On a un système d’immigration ancré dans des principes, des lois, des valeurs, plaide M. Trudeau. Cette famille-là a passé par tous les processus et, malheureusement, selon les critères objectifs, ça ne fonctionnait plus. Il y a toujours une place pour la compassion, pour des exceptions. Mais une famille comme ça, il y en a 300 dans mon comté qui ont une [demande] d’exception. On cherche toujours des façons d’aider. »