UN PLAN SUR MESURE POUR LUI
Au lieu d’aller à l’école secondaire avec les autres jeunes de son âge le matin, Fabrice Déry suit des cours individuels de français, de maths et d’anglais avec un enseignant qui est lui aussi surdoué.
L’après-midi, il fréquente une école alternative où il s’occupe entre autres d’une serre et développe des comportements écoresponsables.
La Commission scolaire des Rives du Saguenay a mis sur pieds ce plan scolaire individualisé spécialement pour lui.
La directrice adjointe aux services éducatifs, Catherine Gagné, explique que l’enseignement traditionnel ne répondait pas aux besoins de Fabrice.
« Le sens critique et social de certains enfants à haut potentiel est tellement aiguisé que ça cristallise plus des habiletés sociales incompétentes dans un fonctionnement de groupe où l’on remet tout en question, où l’on questionne le prof, où l’on doute de tout ce qu’on nous dit. C’était le cas de Fabrice », dit la directrice adjointe.
Il avait besoin de vivre du succès, de se reconstruire une image positive du milieu scolaire, de faire des projets concrets qui ont du sens pour lui et de créer des liens significatifs, notamment avec des adultes, ajoute-t-elle.
IL EST STAGIAIRE
Le matin, Fabrice suit donc son cursus scolaire normal en accéléré, seul avec un enseignant. Ensuite, il se rend à l’école Au millénaire, à Saguenay, un nouveau concept d’établissement scolaire où l’on enseigne les langues, l’horticulture, la transformation des produits et où les technologies virtuelles sont de pointe.
« Il n’est pas étudiant, mais plutôt stagiaire. Il travaille avec une technicienne sur les produits de la serre et réfléchit sur les comportements écoresponsables. Il accompagne les élèves dans leurs projets. Je crois que c’est un milieu ultra stimulant pour lui. Mais on est encore juste au début », explique Mme Gagné.
L’objectif demeure de diplômer Fabrice, dit-elle, en sachant qu’il a les capacités d’entreprendre des études supérieures.
« C’est vraiment une réponse individuelle à un élève qui avait des besoins particuliers. Il n’existe pas de programme spécifique pour les jeunes comme lui ici », dit-elle.
La directrice adjointe travaille actuellement sur trois autres dossiers de jeunes doués en difficulté dans la région.