Trump : un narcissique pathologique
Comment faire pour ne plus entendre parler de Trump ? Ne plus prononcer son nom ? Ne plus voir sa face sur la page couverture des magazines, sur le fil Twitter ou sur les pages Facebook ? Difficile de fermer les yeux sur son arrogance et se boucher les oreilles pour ne pas entendre ses rugissements. GOUVERNER POUR LES 30 %
Car comment peut-on ignorer le président de la plus grande puissance économique du monde quand il inonde la toile de ses états d’âme, tous les jours ?
Sur son compte Twitter personnel, @realDonadTrump, qu’il utilise régulièrement, il est rendu à 36 820 tweets (en date d’hier).
À moins d’un revirement majeur, Donald Trump est là encore jusqu’en 2020. Déjà une lassitude s’est installée. Une sorte d’à quoi bon ? Au mieux, on le prend pour un néophyte qui ne sait pas de quoi il parle, au pire, on le prend pour un narcissique pathologique qui sème le désordre partout où il passe.
La dernière polémique qu’il a lancée, le 11 janvier dernier, quand il a traité Haïti, El Salvador et les pays d’Afrique de « shithole » (trous à merde), lors de sa rencontre houleuse sur l’immigration avec des membres du Congrès, est tout simplement révoltante.
Elle a suscité, à juste titre, une vague d’indignation dans les pays concernés, de l’Union africaine, des Caraïbes et au sein des communautés afro-américaines.
UNE FORCE DE DESTRUCTION MASSIVE
Concrètement, que peut-on retenir du bilan de Trump en cette journée anniversaire ? Au plan national : Une haine viscérale contre son prédécesseur, Barak Obama, dont il s’applique à démolir l’héritage. En matière de santé, il a signé, le 12 octobre dernier, un décret abrogeant l’Obamacare, qui priverait les Américains les plus vulnérables de protection médicale.
Il a engagé un bras de fer avec le Congrès sur la question de l’immigration pour abolir le programme DACA et construire le mur à la frontière du Mexique au coût de 20 G$.
À mettre à son actif, sa mesure phare, votée le 20 décembre dernier, sur la réforme fiscale. Mais elle a été décriée comme favorisant les riches et les entreprises.
L’effet Trump sur l’économie semble bien réel en termes d’emplois et de taux de chômage, mais il n’admettra jamais qu’il récolte aussi les fruits de la relance amorcée par Barak Obama, au cours de son deuxième mandat.
S’il y a un domaine où la réussite de Trump est la plus tangible, c’est bien dans sa capacité à réconforter sa base électorale. Son flot de fausses nouvelles lui permet d’y maintenir ses appuis malgré tous ses déboires. Au plan international : Trump a ouvert les hostilités avec la planète. Même les propres alliés des États-Unis y écopent (la première ministre britannique, Theresa May, la chancelière allemande, Angela Merkel, l’OTAN, l’ONU, l’UNESCO, etc.).
Sans considération pour ses propres sénateurs républicains, il a renoncé au traité de libre-échange transpacifique (TPP) et cédé du terrain à la Chine.
Il a déclaré une guerre commerciale, totalement inutile, au Mexique et au Canada, en remettant en cause l’ALENA et annoncé le retrait américain de l’Accord de Paris sur le climat, tout en relançant le projet d’oléoduc Keyston XL.
Ouf ! Et dire qu’il en a encore pour 3 ans ?