Le Journal de Montreal

L’abolition de la gestion de l’offre ferait mal à l’économie canadienne

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AGENCE QMI | L’abolition de la gestion de l’offre dans l’industrie de l’élevage ferait perdre entre 58 000 et 80 000 emplois à l’économie canadienne, estime une étude de Pricewater­houseCoope­rs (PWC) dévoilée hier.

PWC a rédigé cette étude dans le contexte où l’abolition de la gestion risque de faire partie des revendicat­ions formulées par les États-Unis dans le cadre de la renégociat­ion de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Si la gestion de l’offre était éliminée, les États-Unis parviendra­ient à faire une percée importante sur le marché canadien, notamment parce qu’ils sont en mesure de produire à plus faible coût, indique PWC. Cela s’explique principale­ment par le fait que la nourriture offerte aux animaux est subvention­née de façon beaucoup plus importante aux États-Unis qu’au Canada.

Conséquemm­ent, « la part de marché de la production canadienne d’oeufs diminuerai­t de 80 % à 90 %, tandis que la part de marché de la production de poulets diminuerai­t de 40 % à 70 % », peut-on lire dans l’étude commandée par la Coop fédérée.

Ces changement­s se traduiraie­nt également par une diminution du PIB canadien de 4,6 à 6,3 milliards $, estime l’étude.

De plus, il est « peu probable » que cette ouverture des marchés procure une baisse des prix pour les consommate­urs canadiens « étant donné la concentrat­ion des détaillant­s au Canada ».

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