Toutes les précautions nécessaires
VAL-MORIN | Il ne faut pas badiner avec les mesures de sécurité lors d’un effort physique soutenu chez les aînés. Mieux vaut prévenir. Denis Julien l’a appris à ses dépens il y a sept ans.
Aujourd’hui âgé de 74 ans, l’homme avait été foudroyé par une crise cardiaque lors d’un match de la Ligue des jeunes aînés des Laurentides à l’aréna de Sainte-Agathe. Grâce à la vivacité d’esprit de ses coéquipiers qui l’avaient retrouvé étendu au sol près du vestiaire et à la présence d’un défibrillateur cardiaque, il peut témoigner de son accident et continuer à jouer au hockey.
Ce mauvais souvenir a par contre donné une leçon. La ligue s’est rapidement dotée d’un défibrillateur personnel qu’elle place à portée de main.
« Cette histoire a tiré la sonnette d’alarme, tant pour moi que pour mes coéquipiers. Elle nous a conscientisés, souligne M. Julien, qui était alors âgé de 68 ans. Depuis ce temps, chaque fois qu’un joueur retourne au vestiaire comme je l’avais fait durant le match, quelqu’un l’accompagne. C’était un accident de parcours. Je n’ai pas eu d’autre problème. »
C’est un de ses valeureux coéquipiers qui l’avait d’ailleurs reçu à l’hôpital, le Dr Bernard Richer. Bien heureux de le revoir sur patins, « le doc » n’a aucune crainte quant à l’état de santé de sa bande. Mieux vaut mourir en faisant ce qu’on aime qu’en se tournant les pouces.
« Ça arrive quand ça doit arriver. Sur une glace ou ailleurs. Jeunes comme moins jeunes, dit avec philosophie l’habile défenseur Richer quand il n’est pas en salle d’opération. Certains disent que c’est mieux de mourir sur la glace plutôt qu’en regardant la télévision et en mangeant des chips dans sa chaise berçante. Il faut garder la forme. »
LE DERNIER DES BARONETS
Avant le match, tradition oblige, tous entonnent l’hymne de la ligue écrite par Félicien Mignault. Parmi les vétérans hockeyeurs et chanteurs se cache le dernier des Baronets, Jean Beaulne. Résident de Val-David, le chanteur de 75 ans n’arrête surtout pas de bouger. Il fait honneur à René Angélil, décédé en 2016, et à Pierre Labelle, emporté en 2000.
« J’ai toujours joué au hockey, à l’exception des 10 ans où j’habitais en Californie. Maintenant, il faut dire que je joue à la vitesse du curling ! blague l’homme qui a retrouvé sa joie de vivre. Nous avons du plaisir et je fais de l’exercice. Je suis pas mal meilleur chanteur que joueur ! »