Viva Las Vegas !
Rappelez-vous ce qu’on disait de Las Vegas lors de son admission dans la Ligue nationale. On lui prédisait tous les malheurs. On disait que ce n’était pas une place pour le hockey. On était sûr que la ville du jeu se casserait la figure. On était sarcastique à son endroit. Mais regardez qui rit aujourd’hui : Las Vegas !
Les Golden Knights sont non seulement en voie de devenir la meilleure équipe de l’expansion de l’histoire de la LNH, statistiquement parlant, mais ils rivalisent avec les meilleures formations de la ligue.
En battant le Lightning pour la deuxième fois en deux affrontements cette saison, jeudi soir à Tampa Bay, ils ont signé une 30e victoire en 44 matchs. Ils sont vites sur le piton, car avant eux, les Panthers de la Floride (1993-1994) et les Flyers de Philadelphie avaient mis tous les deux 69 rencontres à atteindre ce plateau.
GÊNANT POUR LE CANADIEN
Aussi les Golden Knights trônent-ils au sommet du classement de l’Association de l’Ouest et suivent le Lightning au deuxième rang du classement général.
Avant les matchs d’hier soir, ils occupaient le troisième rang au chapitre de la moyenne de buts marqués (3,34) et la sixième place pour la moyenne de buts accordés (2,64). Comme le chantait Elvis, Viva Las
Vegas ! C’est gênant pour une équipe que l’on connaît bien à Montréal et pour plusieurs autres de la LNH. On n’ira pas plus loin avec le Tricolore.
La cour est pleine !
Mais vous aimerez peut-être savoir que le directeur du personnel des joueurs des Golden Knights, Vaughn Karpan, a été recruteur avec le Canadien durant une dizaine d’années.
MASSE RÉELLE DE 53 M$
La masse salariale des Golden Knights s’élève à 67 269 712 $, selon le site capfriendly.com, mais elle comprend les noms de trois joueurs qui ne jouent plus.
En retirant David Clarkson, Mikhail Grabovski et Clayton Stoner, les salaires des joueurs actifs atteignent 53 769 272 M$, ce qui représente une somme de 1 630 728 M$ sous le plancher salarial.
Le plus haut salarié de l’équipe est le gardien Marc-André Fleury, qui touche 5,75 millions $. Il lui reste une autre année au contrat de quatre ans qu’il avait signé avec les Penguins de Pittsburgh. Il est suivi des attaquants James Neal et Reilly Smith, qui gagnent chacun 5 millions $.
LE TROPHÉE ADAMS À GALLANT
Quand on parle d’équipes qui doivent être embarrassées par le rendement des Golden Knights, les Panthers de la Floride, qui étaient leurs hôtes hier soir à Sunrise, en sont une.
On pense d’abord à l’entraîneur Gerard Gallant, que les Panthers avaient laissé vulgairement dans un champ à Raleigh, lorsqu’ils l’avaient congédié après une défaite contre les Hurricanes de la Caroline la saison dernière.
Gallant a déjà une main sur le trophée Jack-Adams, attribué à l’entraîneur de l’année.
À propos, qu’advient-il de Tom Rowe qui avait pris la relève de Gallant derrière le banc après avoir délogé Dale Tallon du poste de directeur général ?
Son nom figure dans le bottin de direction des Panthers à titre de conseiller auprès de Tallon.
Pas sûr que l’ami Dale lui parle souvent.
MARCHESSAULT DÉCHAÎNÉ
Comment expliquer, par ailleurs, que les Panthers n’aient pas protégé Jonathan Marchessault en marge du repêchage de l’expansion ?
Avec 42 points en 41 matchs avant hier soir, l’attaquant natif de Cap-Rouge surpassera, s’il n’est pas blessé, sa production de 51 points en 75 rencontres avec les Panthers la saison dernière.
Ses performances lui ont valu une prolongation de contrat de six ans d’une valeur de 30 millions $ qui entrera en vigueur la saison prochaine.
Smith est lui aussi un ancien des Panthers.
Il lui manquait un point, hier soir, pour égaler sa production de 37 points de la saison dernière. Il avait inscrit une douzaine de buts, lui qui en avait marqué 25 avec les Panthers il y a deux ans.
Fleury présente un taux d’arrêts de ,945 et une moyenne de 1,72 but accordé à ses 15 premiers matchs. En son absence, quatre gardiens se sont succédé devant le filet, mais les Golden Knights ont maintenu le cap.
Au chapitre des assistances, l’équipe affiche complet à chaque match avec 17 894 billets vendus pour un taux d’occupation de 103 pour cent. Jusqu’où iront les Golden Knights ? Un conseil : ne pariez pas trop fort contre eux.