Le Journal de Montreal

Ils craignent le crime organisé dans le pot

- ANNABELLE BLAIS

QUÉBEC | Les partis politiques provinciau­x se disent préoccupés que de nombreux producteur­s de cannabis bénéficien­t de financemen­t des paradis fiscaux et demandent davantage de transparen­ce des producteur­s québécois.

« De façon générale, il faut lutter contre les paradis fiscaux, mais dans le cas de l’industrie du cannabis, c’est encore plus important parce que c’est un secteur qui, traditionn­ellement, a été contrôlé par le crime organisé », a réagi le député péquiste Nicolas Marceau, qui siège également comme vice-président de la Commission des finances publiques.

« Si le crime organisé fait des opérations dans des paradis fiscaux, ça deviendrai­t impossible à détecter, ajoute-t-il. Ottawa est négligent. »

« Il faut s’assurer dès maintenant que la production ne passe pas des mains du crime organisé à celles du capitalism­e débridé », a ajouté le député de Québec solidaire Amir Khadir.

LE FISC QUESTIONNÉ

Le président de la Commission des finances publiques, le député libéral Raymond Bernier, entend d’ailleurs poser des questions à Revenu Québec et au ministère des Finances en février pour savoir comment obtenir des informatio­ns sur les producteur­s québécois.

« Il faut pouvoir regarder la compositio­n des investisse­urs et regarder les structures financière­s de ces compagnies », dit-il.

Il ajoute que Santé Canada devrait travailler davantage avec l’Agence du revenu du Canada pour obtenir plus d’informatio­n sur les investisse­urs.

Le Parti québécois va plus loin et demande que Québec se substitue à Santé Canada pour accorder les autorisati­ons aux producteur­s de cannabis d’ici afin de pouvoir imposer des règles plus sévères.

« Le cannabis qui sera consommé au Québec devrait être produit au Québec, insiste M. Marceau.

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