LA question
Depuis les quatre départs annoncés, le PQ a fait l’objet d’un « scan... » de la part de la majorité des chroniqueurs. Le coeur n’y est plus, fut le diagnostic de la plupart. Avec la candidature de la fille de Félix Leclerc, un sursaut d’espoir pour ce parti qui a perdu son orientation. Même s’il y en a d’autres espoirs comme celui-là d’ici octobre 2018, il est loin d’être certain que ce beau bateau ne frappe pas l’iceberg de la défaite, une défaite qui serait fatale et triste pour le Québec.
Que doit faire le capitaine Jean-François Lisée ? Selon moi, il doit défier le sort. Il a reporté le référendum sur l’indépendance dans un mandat hypothétique en 2022. Car, il sent, avec raison, que les Québécois n’en veulent pas. Et il sait qu’ils n’en voudront pas plus, disons en 2024. Alors, pourquoi ne pas jouer le tout pour le tout et offrir de disposer de la question nationale dès le prochain mandat ?
Voici ma suggestion : 1) Tenir un référendum avec une question claire du type : voulez-vous que le Québec devienne un pays indépendant du Canada ? 2) Indiquer que le pourcentage de Oui acceptable pour procéder sera de 55 %. 3) Dire que si le résultat est entre 50 et 55 %, une proposition de signer la Constitution canadienne sera faite si elle reconnaît explicitement la nation québécoise et des pouvoirs souverains en matière de langue, de culture et d’immigration, mais qu’en cas d’échec le référendum prévu en 2022 se tiendra en recherchant un résultat de 50 % plus une voix, ce qui est démocratiquement admis internationalement.
Mais il y a un risque : le résultat pourrait être encore en bas de 50 %. Si c’est le cas, il faudra que les Québécois s’assument et vivent avec les conséquences politiques. Denis Forcier