LE CH FREINE L’AVALANCHE
Drouin récolte trois points dans un gain de 4 à 2
Il y a de ces bêtes noires qui sont difficiles à chasser. Jonathan Bernier en sait quelque chose. Même avec une erre d’aller de neuf gains consécutifs, le gardien de l’Avalanche du Colorado n’a pas été en mesure de mettre la sienne en cage.
Sans doute motivé par cette confrontation face à Nathan MacKinnon, son ancien compagnon de trio chez les Mooseheads de Halifax, Jonathan Drouin a posé son empreinte sur cette victoire de 3 à 1 en récoltant un but et deux passes.
Le Tricolore a ainsi mis fin à la série de 10 victoires de l’Avalanche. Il s’agissait d’un premier revers pour cette équipe en 2018.
Rouage important de cette séquence, Bernier a cédé trois fois sur 39 lancers, encaissant du même coup le dixième revers de sa carrière en temps régulier face au Tricolore.
Depuis son entrée dans la LNH, le Lavallois affiche un piteux dossier de 1-10-3 face aux Montréalais.
En plus de Drouin, Nicolas Deslauriers, avec son septième de la saison, et Alex Galchenyuk, avec son 12e, ont causé sa perte. Brendan Gallagher (17e) a complété la marque dans un filet désert.
« Ça n’a pas été notre meilleur match. On a manqué de jambes et d’énergie. Ils ont travaillé plus fort que nous », a expliqué Bernier, dont la séquence de victoires s’arrête à deux du record d’équipe détenu par Patrick Roy, depuis 1999.
À COURT D’ESSENCE
Les hommes de Jared Bednar, qui avaient joué la veille à Toronto, ont rapidement démontré des signes de fatigue.
Contrairement à ce qu’il nous a trop souvent habitué depuis le début de la campagne, le Canadien en a profité pour ouvrir la machine et appliquer de la pression.
Avec les épaules constamment plaquées contre la rampe, les joueurs de l’Avalanche ont été incapables de sortir efficacement la rondelle de leur territoire. Voilà qui explique l’énorme écart au chapitre des tirs au but (40 contre 22).
« C’est une équipe qui est dangereuse lorsque tu lui donnes de la place et que tu la laisses patiner. On a fermé le jeu rapidement. On a forcé des revirements », a indiqué Claude Julien.
LE GROS TRIO MUSELÉ
Totalement subjuguée par le trio de Patrice Bergeron lors des trois confrontations face aux Bruins, l’unité chargée de contenir les meilleurs éléments adverses n’a pratiquement rien donné à Gabriel Landeskog, MacKinnon et Mikko Rantanen, l’une des unités de l’heure dans le circuit Bettman. MacKinnon a bien fait bouger les cordages, mais le Canadien menait déjà par trois buts.
Depuis le début de la saison, ce trio a participé à 85 des 154 buts (55 %) de l’Avalanche. Museler ce trio revient pas mal à éteindre son attaque.
À ce propos, on doit souligner l’excellent travail du quintette appelé à le surveiller. Un travail en synchro de l’unité de cinq qui avait grandement fait défaut au moment de tenter de mettre en échec Bergeron et ses acolytes.
« Tu ne peux pas te fier seulement sur un joueur. Ça prend les cinq joueurs. On a fait du bon travail en replis défensifs et dans notre territoire », a louangé l’entraîneur du CH.
DEUX MacKINNON
Il faut dire que la fréquence avec laquelle MacKinnon accumule des points sur les patinoires adverses est loin d’être la même que celle qu’il démontre à domicile.
En 26 parties à domicile, il a récolté 46 points (18 buts, 28 passes). Sur les patinoires adverses, il montre un cumulatif de 14 points (6 buts, 8 passes) en 21 matchs.
D’ailleurs, des 10 rencontres de suite que l’Avalanche a remportées seulement deux l’ont été sur la route. Deux parties au cours desquelles MacKinnon a été limité à un total d’un seul but. J.T. Compher a été l’autre buteur de l’Avalanche.