En mission à Toronto et à Calgary pour des billets plus abordables
QUÉBEC | L’Union des municipalités du Québec (UMQ) et l’Alliance de l’industrie touristique du Québec rencontreront Porter et WestJet à Toronto et à Calgary, aujourd’hui et demain, avec l’objectif de faire baisser les coûts du transport aérien régional.
L’UMQ a mis en place un comité sur le transport aérien en 2016 qui a commandé deux études, l’une portant sur les prix des billets, dévoilés par Le Journal mardi.
« Nous partons à la recherche d’informations pour mieux comprendre le marché aérien canadien. Si on compare des destinations qui se ressemblent comme Montréal–Rouyn-Noranda avec Toronto–Timmins, on constate un écart de 55 %. Cette situation ne peut plus durer », explique Alexandre Cusson, président de l’UMQ et maire de Drummondville.
« UN MOTEUR ÉCONOMIQUE »
« Nous voulons écouter Porter et WestJet et leur demander pourquoi ils ne sont pas présents au Québec. On veut faire une analyse sur les taxes, sur les dessertes, voir comment de notre côté on peut mieux faire les choses. Et on veut faire valoir nos attraits touristiques », ajoute M. Cusson.
« Le transport aérien, c’est un moteur économique. Il doit être plus efficace et plus abordable », fait remarquer Daniel Côté, maire de Gaspé et président du comité sur le transport aérien de l’UMQ.
« J’ai vu un billet Gaspé–Montréal–Cuba 62 $ moins cher que le billet Gaspé–Montréal sur le même vol, avec le même avion. Voyez à quel point le modèle de transport aérien est loufoque », a-t-il ajouté.
M. Côté a pu constater une augmentation de 8 à 10 % de l’achalandage à Gaspé quand Air Canada a récemment annoncé un rabais de 30 % pour des billets achetés deux mois à l’avance.
« Un tarif logique Gaspé–Montréal se situerait en bas de 450 $ pour un aller-retour », a opiné Éric Larouche, président du conseil d’administration de l’Alliance.
LES FRAIS AÉROPORTUAIRES
Les frais d’exploitation ont souvent servi de prétexte aux compagnies aériennes pour bouder la Belle Province. « C’est facile de mettre le doigt sur les frais d’aéroport, mais 25 $ sur un billet, ça n’explique pas 55 % d’écart », estime M. Larouche.
« La Ville de Gaspé est propriétaire de son aéroport et mon budget doit balancer à la fin de l’année. Je n’ai pas le choix de monter mes frais, je n’ai aucune autre forme de soutien », a précisé M. Côté, faisant noter qu’aux États-Unis, les aéroports bénéficient d’un soutien très élevé du gouvernement.
La deuxième étude de l’UMQ portait sur les investissements pour la mise à jour des aéroports régionaux, évalués à 282 millions $ sur cinq ans. Un sujet qui sera débattu au Sommet sur le transport aérien régional à Lévis le 2 février.