Le Journal de Montreal

Un nouvel élan dans son sac

Maude-Aimée Leblanc repart à neuf en 2018

- FRANÇOIS-DAVID ROULEAU

NASSAU, Bahamas | Maude-Aimée Leblanc repart à neuf en 2018. La golfeuse québécoise a déniché un nouvel entraîneur à l’automne et façonne depuis un tout nouvel élan signé Gary Gilchrist.

La difficile saison 2017 étant derrière elle, la golfeuse profession­nelle âgée de 28 ans n’a pas l’intention de la répéter cette année alors qu’elle se dit en pleine santé.

Blessée au dos durant l’été, elle avait été forcée de rater plusieurs semaines d’activités avant de glisser au 134e rang du classement boursier de la LPGA.

Elle a donc perdu provisoire­ment sa carte à temps plein au sein du circuit. Mais en raison de sa blessure, elle a demandé une exemption médicale. Les dirigeants du circuit profession­nel féminin lui ont accordé la permission de reprendre les cinq semaines manquées.

Cette exemption lui permettra de jouer environ 15 tournois durant la saison 2018. Cependant, si elle engrange d’importante­s bourses rapidement, elle pourrait retrouver son statut permanent.

« Tout dépend de mon début de saison. Je dois bien jouer à mes cinq premiers tournois si je veux récupérer ma carte. Si j’amasse assez d’argent, je ne me casserai pas la tête. Je veux régler ma situation au plus vite. Ça m’enlèvera de la pression. Ce serait le meilleur scénario », a expliqué la grande golfeuse, hier, en entrevue avec Le Journal de Montréal devant le somptueux pavillon du Ocean Club de Paradise Island.

Sinon, elle devra se battre constammen­t dans les qualificat­ions du lundi afin de participer aux tournois. Elle écarte d’office l’option de retourner dans l’antichambr­e de la LPGA, le circuit Symetra, afin d’y refaire ses classes.

AVEC LES GROS NOMS

Selon elle, son nouvel élan lui permettra de se signaler parmi les meilleures golfeuses au monde. Gilchrist est notamment l’artisan des élans de Lydia Ko, d’Ariya Jutanugarn, de Shanshan Feng, de Paula Creamer et de Moriya Jutanugarn, des athlètes de premier plan au classement mondial féminin.

L’entraîneur a entre autres modifié sa posture à l’adresse de la balle, sa phase de descente du bâton et son dégagé.

« J’ai dû reprogramm­er mon corps. Ce sont des modificati­ons très difficiles à incorporer. Je vois par contre de très bonnes améliorati­ons », a expliqué Leblanc, qui peaufine son élan depuis novembre. Positive, elle s’est amenée aux Bahamas en confiance.

Reconnue pour sa puissance depuis les tertres, elle a accepté que ces changement­s lui fassent perdre un peu de distance. En 2017, elle figurait au premier rang des cogneuses de la LPGA avec une moyenne de coups de départ de 279,26 verges. Sa précision laissait quant à elle à désirer, en fond de cale au 157e échelon alors qu’elle avait trouvé 52,96 % des allées.

« Avec ce nouvel élan, ça ne me dérangerai­t pas de perdre un peu de distance aux profits de la précision, a-t-elle blagué. Il faut être intelligen­te pour performer. J’aurai encore beaucoup de temps avant le prochain tournoi pour continuer cette transforma­tion. »

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