Le Journal de Montreal

Une terre prospère

Justin Williams est revenu en Caroline pour son avenir personnel et profession­nel

- Jonathan Bernier JBernierJD­M jonathan.bernier @quebecorme­dia.com

L’organisati­on des Hurricanes de la Caroline a beau avoir souffert de beaucoup d’instabilit­é au cours des dernières années, cela n’a pas empêché Justin Williams d’accepter d’y retourner lorsque son précédent contrat est arrivé à échéance avec les Capitals de Washington.

« Ce fut en grande partie une décision familiale, a déclaré l’Ontarien de 36 ans, rencontré hier après l’entraîneme­nt des prochains adversaire­s du Canadien. Ma femme et moi avons toujours apprécié cette région. Mon fils est né là-bas. Aujourd’hui, j’ai deux enfants et je savais que le fait de connaître le coin et les services nous rendrait la vie plus facile. »

Il faut dire que les Williams ont vécu à Raleigh pendant près de six ans. Une période s’échelonnan­t de 2003 à 2008 au cours de laquelle Justin a porté les couleurs des Hurricanes pendant environ quatre saisons et demie.

D’ailleurs, c’est au cours de ce premier séjour que l’attaquant a remporté la première de ses trois coupes Stanley. C’était au printemps de 2006.

Lorsqu’il jette un coup d’oeil autour de lui dans le vestiaire, il ne voit qu’un seul visage ayant survécu à cette époque glorieuse : celui de Cam Ward, récipienda­ire du trophée Conn-Smythe lors de ce parcours victorieux.

SUR LE POINT D’ÉCLORE

La formation actuelle est loin de regorger de vétérans aguerris comme celle qui avait raflé les grands honneurs. Il n’y a pas de Rod Brind’Amour, de Cory Stillman ou de Brett Hedican pour montrer la voie à cette jeune formation.

En fait, Williams est pratiqueme­nt le seul joueur de cette équipe à pouvoir tenir ce rôle. D’ailleurs, il en savoure chaque instant.

« L’allure que prend cette équipe a également pesé dans ma décision, a soutenu Williams, champion de la coupe Stanley à deux reprises avec les Kings de Los Angeles. Elle est sur le point de faire parler d’elle, d’être prise au sérieux et d’être une formation de séries éliminatoi­res. Je veux en faire partie. »

Avec raison. Des 17 joueurs des Hurricanes qui ont disputé au moins 38 matchs cette saison, neuf n’ont pas encore 25 ans.

En ajoutant les noms des Justin Faulk, Jeff Skinner et Joakim Nordstrom, tous trois âgés de 25 ans, on comprend que les Hurricanes ont un noyau qui pourrait faire des dommages pendant plusieurs saisons.

« Tu ne sais jamais ce que tu as sous la main tant que tu n’es pas allé jusqu’au bout. Cependant, je sais que nous avons une bonne équipe, que nous misons sur de bons joueurs qui aspirent à devenir de grands joueurs. Nous avons également des jeunes qui prétendent à devenir des vedettes. J’essaie de les pousser pour qu’ils réussissen­t », a-t-il ajouté.

PAS SEULEMENT BON DANS LE VESTIAIRE

De l’avis de Bill Peters, Williams accomplit bien cette tâche.

« Il est excellent. Peu importe le trio au sein duquel il joue, il est celui qui donne un bon coup de main à ses coéquipier­s dans le vestiaire et sur le banc », a indiqué l’entraîneur en chef des Hurricanes.

Certains diraient que 4,5 M$ par saison, c’est un peu cher payé pour être bon dans le vestiaire. Heureuseme­nt, Peters n’avait pas terminé son éloge.

« Il est également très efficace sur la patinoire. Tout le monde parle de sa contributi­on en attaque, mais il fait également des jeux défensifs incroyable­ment intelligen­ts. Il prend des décisions dans notre territoire et en zone neutre dont personne ne parle et que personne ne peut voir sur la feuille des statistiqu­es. »

Ah oui ? Sur ce dernier point, il faudrait l’avis d’un gourou des statistiqu­es avancées. Il s’en trouverait sûrement pour prouver le contraire.

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PHOTO D’ARCHIVES Le vétéran Justin Williams est un leader apprécié chez les Hurricanes.
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