Deux chefs conservateurs démissionnent également
TORONTO | (Agence QMI) Visé par des allégations de harcèlement sexuel par deux femmes, le chef du parti conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, a annoncé dans la nuit de mercredi à hier, qu’il quittait la direction du Parti progressiste conservateur de l’Ontario, en pleine année électorale.
En entrevue à CTV News, deux femmes ont allégué que le politicien se serait livré à des actes sexuels répréhensibles alors qu’il était député conservateur à Ottawa, soit entre 2006 et 2015.
L’une des prétendues victimes a affirmé que le chef conservateur lui aurait demandé de lui faire une fellation alors qu’elle était mineure, tandis que la seconde a indiqué qu’elle a été agressée sexuellement par le politicien alors qu’elle avait organisé un événement en sa compagnie.
« FAUSSES ALLÉGATIONS »
« Après avoir consulté le caucus, mes amis et ma famille, j’ai pris la décision de démissionner de mon poste de chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario. Je continuerai à siéger en tant que député pendant que j’effacerai définitivement mon nom de ces fausses allégations. »
Lors d’un point de presse convoqué à la dernière minute, mercredi soir, Patrick Brown avait affirmé que les « allégations troublantes » le visant sont « complètement fausses ».
« Je ne peux pas spéculer sur les motifs de mes accusatrices. Je peux seulement dire que ce qu’elles affirment est complètement faux », avait-il ajouté, visiblement ébranlé, lors d’une brève déclaration à Queen’s Park où il n’a pas répondu aux questions des journalistes.
Cette situation survient à un très mauvais moment pour le parti, alors que la province se trouve en année électorale. Les Ontariens seront appelés aux urnes le 7 juin prochain.
En réaction à ces allégations, quatre proches du chef de parti ont remis leur démission.
Le relationniste de presse de Patrick Brown, Nick Bergamini, a aussi indiqué qu’il remettait sa démission et a invité son ancien chef à faire de même.
Patrick Brown était pressenti pour livrer une chaude lutte à l’actuelle première ministre de l’Ontario, la libérale Kathleen Wynne, lors des élections qui auront lieu au cours du printemps 2018.
EN NOUVELLE-ÉCOSSE AUSSI
Plus tôt dans la journée, mercredi, le chef du Parti progressiste conservateur de la Nouvelle-Écosse, Jamie Baillie, a démissionné de son poste en raison d’allégations de comportement inapproprié.
Son parti a expliqué lui avoir demandé de démissionner après avoir pris connaissance du rapport d’enquête d’un tiers parti qui a analysé les allégations.
Le principal intéressé avait alors indiqué, sur son compte Twitter, démissionner pour « des raisons personnelles », sans donner plus d’informations.