Un député caquiste veut des Québécois plus travaillants
QUÉBEC | Dans son livre, le député caquiste Simon Jolin-Barrette rend hommage à la culture du travail des Américains et estime qu’on ne valorise pas assez les semaines de 60 heures au Québec.
« Aux États-Unis, c’est pour ainsi dire une fierté que de confier à quelqu’un que l’on travaille 60 heures par semaine. Ce n’est pas le cas au Québec. C’est d’abord une question de mentalité », écrit-il dans son ouvrage J’ai confiance, réflexions (sans cynisme) d’un jeune politicien. publié hier.
En entrevue avec notre Bureau parlementaire, il explique qu’il a rédigé ce livre pour favoriser « l’engagement et le service public » et montrer ce qu’il souhaite changer dans la société. Le déclencheur de sa réflexion : la lecture de « Lettres à un jeune politicien », de Lucien Bouchard.
MOINDRE EFFORT
Dans son ouvrage, M. Jolin-Barrette dénonce « notre modèle [qui] encourage la ruse et décourage l’honnêteté », et qui « encourage l’assistanat et décourage l’effort ». Il s’en prend « à la loi du moindre effort, qui prévaut trop souvent dans notre société ».
« D’où nous vient ce penchant ? L’explication n’est pas simple. Mais je crois que nos 50 ans de “tout à l’État” ont eu un prix et ont influencé notre culture du travail dans le mauvais sens », écrit-il.
Le député de Borduas, élu à l’âge de 27 ans, salue « l’idéal de self-reliance » au « coeur du message américain » : « Pour un Américain, une personne qui travaille beaucoup est quelqu’un qui a son destin bien en main ».