Un Québécois primé à Sundance
Le jeune cinéaste Jérémy Comte voit son court-métrage primé
Le jeune cinéaste québécois Jérémy Comte flotte sur un nuage depuis deux jours : le court-métrage Fauve, qu’il a écrit et réalisé, a reçu mardi soir un Prix spécial du jury au prestigieux Festival de Sundance, en Utah.
« C’est comme un rêve qui se réalise, a confié le cinéaste originaire de Sherbrooke, joint par Le Journal hier après-midi, à Park City, où se déroule ce réputé festival fondé en 1978 par Robert Redford.
« C’était déjà tout un honneur que le film soit sélectionné à Sundance. Mais j’étais loin de me douter qu’on repartirait en plus avec un prix. »
Fauve, qui était présenté en première mondiale, est le seul court métrage québécois à avoir été sélectionné à Sundance cette année.
« On a pris une chance en soumettant une version non finale du film aux programmateurs de Sundance l’automne dernier. À notre grande surprise, le film a été sélectionné. On a appris par la suite qu’ils avaient reçu plus de 9000 courts-métrages de partout dans le monde et qu’ils n’en avaient retenu que 69. »
Tourné en juillet dernier dans la région de Thetford Mines, Fauve raconte l’histoire de deux garçons (joués par Félix Grenier et Alexandre Perreault) qui s’enfoncent dans un jeu de pouvoir malsain.
« Quand on est enfant, il arrive qu’on s’embarque dans des jeux dangereux sans penser aux conséquences. C’est un film sur la légèreté de l’enfance, mais avec un regard assez sombre », résume Jérémy Comte.
FÉLICITATIONS
Depuis qu’il a reçu son prix, Jérémy Comte constate déjà l’impact que pourrait avoir cette récompense sur la suite de sa jeune carrière : « J’ai reçu des dizaines de courriels de félicitations et des sollicitations d’agents américains qui aimeraient me représenter. On voit tout de suite à quel point un prix à Sundance représente beaucoup pour l’industrie du cinéma », souligne-t-il. Après Sundance, Fauve devrait être présenté bientôt dans un festival au Québec. D’ici là, le jeune cinéaste compte prendre du temps pour préparer son premier long métrage, qu’il souhaite tourner en partie au Ghana : « C’est une histoire qui se déroulerait entre le Québec et le Ghana. C’est très embryonnaire comme projet, mais je suis en train d’analyser les meilleures options pour le financer », conclut-il.