Le Journal de Montreal

Guillaume Bastille accroche ses lames

- BENOIT RIOUX

Devant le constat qu’il ne participer­a pas aux Jeux olympiques de Pyeongchan­g, le mois prochain, le patineur de vitesse courte piste Guillaume Bastille a annoncé officielle­ment sa retraite sportive, hier.

S’il n’a pu atteindre ce but, Bastille assure qu’il se retire avec le sentiment d’avoir tout donné. Aux prises avec un virus lors des récentes sélections olympiques, l’athlète de 32 ans devait aussi composer avec les symptômes d’une commotion cérébrale.

« Mon dernier objectif n’a pas été atteint comme je le voulais, mais je quitte la compétitio­n active la tête haute et avec mon intégrité intacte », a indiqué Bastille.

Dans le milieu, Bastille demeurera reconnu comme l’un des plus grands tacticiens de sa discipline.

« Ce n’est pas toujours les plus forts physiqueme­nt qui vont gagner, parfois, c’est le plus intelligen­t, a-t-il résumé. J’ai l’impression d’avoir fait le maximum avec ce que j’avais. D’avoir réussi à rester parmi les meilleurs aussi longtemps, je pense que c’est ça qui va rester. »

UN MOMENT GRANDIOSE

Au cours de sa carrière, outre sa trentaine de médailles au sein du circuit de la Coupe du monde et ses cinq participat­ions à des Mondiaux, Bastille aura vécu l’un des moments les plus grisants de l’histoire du Canada aux Jeux olympiques, soit la conquête de la médaille d’or au relais masculin à Vancouver, en 2010.

« Il n’y a rien pouvant battre la combinaiso­n de ces événements, a-t-il décrit. Même si jamais j’avais gagné individuel­lement à Vancouver, je ne crois pas que le moment aurait été aussi magique. C’était une grande victoire pour le patinage de vitesse canadien, chez nous, devant des estrades remplies. »

INSTANTS SOMBRES

Parmi les événements un peu plus sombres de sa carrière, Bastille a rappelé le long processus d’appel en marge des Jeux de Sotchi, en 2014. « Ce n’était pas un moment agréable », a-t-il qualifié.

À son grand désarroi, la situation a notamment nui à sa relation avec François Hamelin, qui lui avait été préféré comme choix discrétion­naire. Au moment d’identifier son plus fidèle ami dans l’équipe nationale à travers les années, Bastille a ainsi répondu avec franchise.

« Jusqu’à 2014, c’était François Hamelin, mais au final, je dirais Olivier Jean », a-t-il regretté.

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PHOTO D’ARCHIVES Guillaume Bastille était membre de l’équipe nationale depuis 2007.

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