Price y croit encore
« Il faut parfois juste une ou deux pièces pour changer complètement une équipe », dit-il
TAMPA | Carey Price a maintenant la sagesse et l’expérience pour s’éviter une tempête médiatique. Il utilise souvent la stratégie d’en dire le moins possible, comme après une des nombreuses défaites cette saison.
Unique représentant du Canadien au match des étoiles cette année, Price n’a pas attiré une tonne de micros et de kodaks lors de la traditionnelle rencontre avec la presse, à quelques heures du concours d’habiletés.
Il y avait la petite poignée de journalistes de Montréal et quelques autres qui lui posaient des questions très peu pertinentes sur le choix de musique dans le vestiaire et sur son costume idéal de pirate. Il faut savoir qu’il y a une immense fête à Tampa, le festival Gasparilla qui attire une multitude de gens pour voir des bateaux de pirates dans la baie.
RÉPONSES SENSÉES, MAIS PRUDENTES
Sur les sujets plus sérieux, le gardien originaire d’Anahim Lake a offert des réponses sensées, mais prudentes. Il a d’abord parlé de ce qu’il ressentait de représenter le CH pour une sixième fois au match des étoiles.
« Je sais à quoi m’attendre, a-t-il répliqué. Je chercherai à avoir du plaisir, c’est tout. Mais comme j’ai de l’expérience avec les matchs des étoiles, je suis plus calme et je me sens plus confortable. Je connais assez bien les joueurs et les autres gars me connaissent aussi.
Pour moi, la meilleure chose est de partager cette expérience avec ma famille, a-t-il continué. Avec l’an dernier à Los Angeles et cette année à Tampa, j’ai aussi la chance de venir dans des endroits chauds. C’est toujours bien. »
ENCORE UNE BONNE ÉQUIPE
À ses dix premières saisons à Montréal, Price n’a pas participé aux séries à seulement deux reprises. C’était en 2015-2016, année de sa longue blessure à un genou et en 2011-2012, la catastrophique saison où Randy Cunneyworth avait remplacé Jacques Martin.
À moins d’un miracle, le CH ratera le bal des séries cette saison. Un peu à l’image de son DG Marc Bergevin au début du mois de janvier, Price a refusé ce constat.
« Je crois encore que c’est possible de rebondir, a souligné le numéro 31. Comme athlète et comme compétiteur, tu n’abandonnes jamais. C’est toujours aussi pénible quand l’équipe ne gagne pas assez souvent, mais je sais maintenant mieux composer avec cette réalité. J’ai déjà vécu de mauvaises saisons à Montréal. »
Le 2 juillet dernier, Price a signé une prolongation de contrat de huit ans d’une valeur de 84 millions de dollars, soit une moyenne de 10,5 millions par année.
À ce moment, l’homme masqué du Tricolore croyait s’engager avec une équipe susceptible de rivaliser pour les grands honneurs.
Malgré les déboires de l’équipe cette saison, il n’a pas changé son discours.
« Oui, je crois que nous pouvons encore être une équipe prétendante, a-til mentionné. Il y a des surprises tous les ans dans la LNH. Il faut parfois juste une ou deux pièces pour changer complètement une équipe. Si tu fais les séries une année, tu n’as jamais la certitude d’y retourner l’année suivante. Le contraire est aussi vrai. »
DES RUMEURS…
Quand Price parle de changer une ou deux pièces, Bergevin risque de déplacer quelques éléments de son jeu d’ici à la date limite des transactions du 26 février. Le gardien de 31 ans sait très bien que Bergevin est l’un des DG les plus actifs. Il sait aussi que plusieurs noms au sein de l’équipe circulent, dont celui du capitaine Max Pacioretty.
« Je trouve toujours ça difficile quand tu entends ou tu lis le nom d’un coéquipier dans des rumeurs de transaction, a affirmé Price. Je joue pour le Canadien depuis longtemps et je connais la réalité d’une ville comme Montréal. Il y aura toujours des rumeurs. Max est un professionnel, il gère bien cette situation. Il se concentre sur son jeu, c’est le seul aspect qu’il peut entièrement contrôler. Il reçoit des récompenses récemment pour son jeu. »
Et pour conclure sur un sujet absolument pas sérieux, Price nous a appris que Jacob de la Rose était le responsable de la musique pour les 15 dernières minutes avant l’échauffement. On vient enfin de trouver un rôle au Suédois avec le CH…