« Pops » a été un père pour eux
Des centaines de personnes ont rendu un dernier hommage au prêtre hier
Stéphane Turcotte frissonne en pensant à ce qu’il serait devenu s’il n’avait pas croisé le chemin du père Emmett Johns, alias « Pops ». « Je ne serais sûrement pas ici pour en parler », avoue l’homme de 38 ans.
C’est accompagné de son fils de 20 ans, Cédric, qui a connu « Pops » dans le ventre de sa mère, que M. Turcotte s’est présenté à la basilique St-Patrick, hier matin.
Des centaines d’autres personnes ont fait de même pour rendre un dernier hommage au fondateur de l’organisme Dans la rue. Des bénévoles et membres de la famille en veston-cravate côtoyaient des jeunes vêtus de manteaux cloutés et à patchs.
« C’est ça la magie de Pops, de réussir à rassembler tout ce monde », a expliqué John Shirley, qui a connu le père Johns en 1995.
Tous avaient de bons souvenirs de leurs rencontres avec le religieux.
« Avec lui, c’était toujours un moment de répit. On allait le voir pour prendre un chocolat chaud et fumer une petite cigarette roulée », a raconté Karine Côté, 41 ans, qui a rencontré « Pops » dans la rue à l’automne 1990 alors qu’elle était âgée de seulement 13 ans.
Le père Emmett Johns est décédé le 13 janvier de causes naturelles à 89 ans.
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes dont la mairesse Valérie Plante, ses prédécesseurs, Denis Coderre et Gérald Tremblay, ainsi que des ministres provinciaux et fédéraux dont Mélanie Joly et Martin Coiteux.
UN PARC EN SON NOM ?
Ce sont toutefois les jeunes et les bénéficiaires de l’organisme fondé par le père Johns qui occupaient les places devant la scène.
Plusieurs ont rendu un émouvant hommage à « leur père » avant qu’il ne soit conduit à son dernier repos.
De son côté, Valérie Plante a laissé entendre que la Ville étudiait la possibilité de nommer un parc ou une place du sud-ouest à son nom.
« Ce vers quoi on se dirige, c’est d’utiliser un parc dans le coin du Centre-Sud, là où Dans la rue est situé », a-t-elle indiqué.