Profs soulagés à la suite du reportage du Journal
AGENCE QMI | Le mois éreintant passé par une journaliste du Journal ldans le quotidien d’une suppléante dans des écoles québécoises représente fidèlement la situation du système scolaire québécois, selon la présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement, Josée Scalabrini.
« Je pense que dans beaucoup de salons et de cuisines ce matin au Québec, il y a eu énormément de suppléants et d’enseignants qui ont vécu un soulagement, a déclaré Mme Scalabrini, hier, en entrevue à LCN. Pas un soulagement en lien avec ce qu’on vit, mais parce que quelqu’un à l’extérieur venait confirmer ce qu’on tente de faire comprendre à nos gouvernements depuis plusieurs années. »
La journaliste a rapporté avoir dû faire de la discipline la majorité du temps, plutôt que de l’enseignement pur et dur.
CHOIX DE SOCIÉTÉ
Selon Mme Scalabrini, c’est un phénomène relativement nouveau.
« Ce qu’elle décrivait, c’est le résultat de choix de société qui ont été faits, mais qui n’ont pas été soutenus par le gouvernement », dit-elle, faisant référence à l’intégration massive des élèves en difficulté et de l’envoi des meilleurs élèves vers des classes avec des projets particuliers.
La présidente de la Fédération refuse toutefois de mettre la faute sur le dos des élèves.
« Le problème n’est pas chez l’élève, il est dans les conditions de travail qu’on nous a données et le manque de services pour aider ces élèves-là », déplore-t-elle.
Ce manque de ressources entraîne, selon elle, chez le personnel enseignant, de l’épuisement, de la violence et des situations inacceptables.
Pour devenir suppléant, il faut seulement un baccalauréat. Considérant leur manque de formation, on devrait s’assurer qu’ils ont le soutien nécessaire pour accomplir leur tâche.
« Ils devraient être accompagnés, aidés dans ces situations-là, croit Mme Scalabrini. La plus grande aide qu’on pourrait leur apporter, c’est d’avoir des classes plus équilibrées. Présentement, notre système ne permet pas ces classes-là. »