Le Journal de Montreal

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Un organisme tient des rencontres gratuites avec des experts dans le métro

- VINCENT LARIN Les cliniques juridiques de Juripop auront lieu à la station Berri-UQAM tous les lundis dès demain jusqu’au 26 février de 12 h à 18 h.

Un Québécois sur deux se représente seul devant la cour selon un organisme qui s’inquiète de cette situation compte tenu du vieillisse­ment de la population et de la légalisati­on imminente du cannabis.

« Avec les inégalités croissante­s, les gens ont de moins en moins d’argent, mais ceux qui en ont beaucoup en ont toujours plus, alors les avocats peuvent se permettre de charger de plus en plus cher », avance la directrice générale de Juripop, Sophie Gagnon.

C’est entre autres pourquoi l’organisme qui milite pour l’accès à la justice organisera plusieurs consultati­ons gratuites avec des avocats dans le métro le mois prochain.

CHANGER DES VIES

Durant celles-ci, des personnes dépourvues pourront consulter pendant 10 à 15 minutes un notaire ou un avocat sans même avoir besoin de donner leur nom.

« C’est sûr qu’on ne s’attend pas à régler un divorce en 15 minutes, mais souvent on peut donner un conseil aux gens qui va changer leurs vies », explique Mme Gagnon.

FAUSSES IDÉES

La maltraitan­ce envers les aînés et les questions légales entourant la consommati­on de cannabis, entre autres dans le monde du travail, risquent de devenir de plus en plus courantes dans les prochaines années, selon elle.

Et encore trop de Québécois entretienn­ent de fausses idées face au système de justice, croit Sophie Gagnon.

« Vous ne devineriez jamais combien de personnes viennent nous voir en pensant que porter plainte à la police coûte de l’argent alors qu’en fait, c’est déboursé par l’État », donne-t-elle en exemple.

Beaucoup de citoyens gagnent aussi trop d’argent pour avoir accès à l’aide juridique, mais pas assez pour se payer un avocat à plusieurs centaines de dollars pour une rencontre.

« N’importe qui qui fait plus qu’une cent de l’heure que le salaire minimum à temps plein est trop riche pour l’aide juridique », précise Mme Gagnon.

Le choix du mois de février, proclamé « mois de la justice », est aussi bien calculé. « C’est le mois le plus occupé dans les tribunaux. L’hiver, après les fêtes, les gens sortent peu et choisissen­t souvent ce moment pour régler des problèmes de paperasse », explique la directrice générale.

FRAUDE

Le comédien Patrick Labbé, victime d’une fraude pour avoir participé au tournage d’une fausse série télé au printemps 2015, a accepté de promouvoir l’événement.

« J’avais des ressources dans mon syndicat [...], mais ce n’est pas tout le monde qui a des avocats dans son entourage pour pouvoir poser des questions », explique-t-il.

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PHOTO FOTOLIA.COM Les gens moins bien nantis ne peuvent pas toujours se permettre les services d’un avocat dans une cause devant la cour.
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SOPHIE GAGNON DG Juripop

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