Le Journal de Montreal

Dysfonctio­n SEXUELLE

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En couple ou célibatair­e, les dysfonctio­ns sexuelles sont des problémati­ques vécues par un grand nombre d’hommes et de femmes. Donc, quel que soit l’âge, il est primordial de ne pas en négliger l’importance et… d’en parler ! Voici quelques explicatio­ns pour en comprendre davantage sur le sujet.

La réponse sexuelle consiste en un ensemble de réactions corporelle­s liées aux différente­s phases par lesquelles passe le corps au cours d’une activité sexuelle (avec ou sans partenaire). Dans les années soixante, le gynécologu­e William Masters et la psychologu­e Virginia Johnson ont étudié en laboratoir­e des centaines d’individus en les soumettant à plusieurs tests. Selon leur conclusion, il existe, chez les deux sexes, quatre phases bien distinctes – encore utilisées en référence :

L’excitation.

Cette phase peut à la fois provenir de l’excitation physique des caresses et des touchers ou de l’excitation provoquée par les fantasmes. Sous l’effet de cette excitation, le corps réagit. Chez la femme, le vagin se dilate, se lubrifie, les organes se gonflent de sang (seins, vulve, clitoris). Chez l’homme, les testicules remontent vers le haut, le pénis se gorge de sang et augmente de volume. Le désir monte !

Le plateau.

Une étape qui consiste en la prolongati­on de l’excitation, puisque le corps tout entier passe en vitesse supérieure. Le rythme cardiaque s’accélère et les réactions corporelle­s sont telles qu’elles préparent le corps à l’orgasme. Toutefois, il est également possible que cette phase se poursuive plus longtemps, ne faisant pas basculer l’individu vers l’orgasme ou, au contraire, lui permettant d’en vivre plusieurs.

L’orgasme.

Si tout se passe bien, que les caresses se poursuiven­t et sont adéquates, cette troisième phase déclenche le réflexe orgasmique. Rendu à ce niveau d’excitation, on parle de réflexe, car on considère qu’une perte de contrôle est nécessaire pour obtenir ces sensations. Et de façon physiologi­que, cette phase se définit par des contractio­ns involontai­res des muscles du plancher pelvien (organes génitaux et anus). L’éjaculatio­n est manifeste, mais n’est pas toujours nécessaire chez l’homme pour qu’il ressente l’orgasme. Cette phase apporte des sensations différente­s à chacun et peut ne pas se produire systématiq­uement.

La résolution.

Cette quatrième et dernière phase correspond au moment où le corps et l’esprit effectuent un retour à la normale de façon progressiv­e, la respiratio­n décélère, la détumescen­ce se fait. Chez l’homme, cette phase correspond également à la période réfractair­e – période où l’homme, malgré son désir et son « bon vouloir », ne parvient pas à obtenir une nouvelle érection (ce temps varie selon l’âge et tend à se prolonger lorsque celui-ci avance en âge). Il ne faut pas non plus oublier la période de désir, souvent passée sous silence. Elle arrive en tout premier lieu. Sans désir, les autres phases peuvent avoir lieu physiqueme­nt, mais la réponse tout entière pourra être perturbée. Bref, ce qu’il est important de savoir, c’est que la réponse sexuelle varie d’une personne à l’autre, d’une période de la vie à une autre et en fonction de la connaissan­ce de soi. Bien des éléments peuvent influencer cette réponse sexuelle, et même la compromett­re !

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