Le Journal de Montreal

La question à 100 piastres

Dans tout bon party de famille, deux questions soulèvent immanquabl­ement les passions : « Est-ce que les Canadiens feront les séries cette année ? » et « Quel est le meilleur pick-up entre le Ram 1500, le Ford F-150 et les Chevrolet Silverado ».

- GERMAIN GOYER

Pour ce qui est de la première question, on est pas mal certain d’avoir la réponse, pour cette année du moins. Quant à la deuxième, le débat est loin d’être clos.

Pendant une semaine, on a conduit le Ford F-150 2018, histoire d’en savoir un peu plus.

UN V8, ÇA BOIT !

À la fin de notre essai routier, l’ordinateur de bord affichait une consommati­on moyenne de 21,8 L/100 km au cours des 355 kilomètres, parcourus majoritair­ement en milieu urbain.

Dans son catalogue, Ford annonce une consommati­on de 15,1 L/100 km en ville et de 11 sur route. Du côté des concurrent­s, c’est sensibleme­nt similaire. Notons que le Chevrolet Silverado (V8 de 5,3 L, quatre roues motrices et transmissi­on à six rapports) consomme 15 L/100 km en ville et 10,7 sur route. Quant au Ram 1500 (V8 de 5,7 L, quatre roues motrices et transmissi­on automatiqu­e à huit rapports), il consomme 15,7 L/100 km en ville et 11,0 sur route.

Il est impératif de prendre en note que dès que le V8 est sollicité, que ce soit pour le plaisir d’accélérer rapidement ou pour transporte­r une importante charge, la consommati­on bondit en flèche. Et ça, c’est valable pour l’ensemble des camions de ce segment. Pour demeurer sous la barre des 20 L/100 km, il faudra conduire comme un curé !

MAIS ÇA TIRE, AUSSI !

Un V8, ça consomme beaucoup. Heureuseme­nt, ça tire beaucoup aussi. À ce chapitre, c’est le Chevrolet Silverado qui domine ses concurrent­s américains avec une capacité de remorquage qui s’élève à 5670 kilogramme­s. Tout juste après, suit le Ford F-150 et les 5533 kilogramme­s qu’il peut tirer. Au dernier rang, on retrouve le Ram 1500 qui peut tout de même tirer jusqu’à 4826 kilogramme­s.

UN PRIX QUI FAIT PEUR

La version essayée, Platinum, est l’une des plus cossues de la gamme du F-150. Avec un peu d’équipement ajouté en option (toit panoramiqu­e, régulateur de vitesse adaptatif, ensemble technologi­e), la facture monte rapidement ! Dans notre cas, elle a grimpé jusqu’à un peu plus de 80 000 $. C’est énorme. Imaginez-vous la marge de profit de Ford sur un tel véhicule !

En revanche, je serais bien moins hésitant à cracher une somme aussi colossale pour un Super Duty qui per-

met de remorquer 9525 kilogramme­s et qui est un véritable bourreau de travail. J’aurais le sentiment d’en avoir nettement plus pour mon argent. Parce qu’on va se le dire, un hayon chromé comme sur celui à l’essai, c’est tout sauf pertinent.

Certes, je vous l’accorde, pour bien des acheteurs de ce type de véhicule, le camion est aussi le deuxième bureau. Ils s’en servent bien souvent pour tirer une remorque ou encore pour transporte­r des matériaux de constructi­on dans la boîte de chargement. On peut donc comprendre qu’étant donné qu’ils y passent de nombreuses heures au cours d’une semaine, c’est normal qu’ils s’achètent un camion bien équipé et qui leur plaît.

LE MOINS CHER DES TROIS

Même si la version essayée valait excessivem­ent cher, le F-150 affiche tout de même le prix de base le moins élevé des trois : 30 649 $. Il faut minimaleme­nt débourser 32 470 $ pour le Ram 1500 et 33 040 $ pour le Silverado.

SYSTÈME 4X4 SANS REPROCHE

Mis à l’essai au courant du mois de janvier, le F-150 a eu l’opportunit­é de nous montrer ce qu’il avait dans le ventre. J’ai été fort épaté par son système 4X4 qui ne s’est laissé impression­ner par aucun banc de neige. Au besoin, on peut utiliser le véhicule en mode propulsion uniquement et même verrouille­r le différenti­el.

EN BREF

Affichant une facture salée qui dépasse les 80 000 $, le F-150 essayé valait plus de 2,5 fois le prix de départ du modèle d’entrée de gamme, le XL, qui est de 30 649 $. Avec 80 000 $ en poche, mon choix serait simple : un F-150 à 40 000 $ pour la semaine et une Mustang du même prix pour les fins de semaine.

Est-ce qu’on peut dire de ces trois pick-up que c’est bonnet blanc, blanc bonnet ? Peut-être pas. Ce serait exagéré un peu. Mais chose certaine, ils ont chacun leurs qualités et leurs défauts. Comme ces pick-up sont souvent utilisés comme des outils de travail, il suffit de s’assurer de choisir celui qui correspond le mieux à ses propres besoins.

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