La couche d’ozone décline au-dessus des zones peuplées
PARIS | (AFP) La couche d’ozone qui protège la Terre des rayons solaires ultraviolets mortels décline au-dessus des régions les plus peuplées de la planète, selon les conclusions inattendues d’une étude publiée hier.
En 1987, un accord international, le Protocole de Montréal, avait été signé pour supprimer progressivement les gaz CFC (utilisés dans la réfrigération et les aérosols) responsables du fameux « trou » dans cette couche gazeuse protégeant la Terre des rayons qui provoquent des cancers de la peau.
Grâce à l’élimination progressive des CFC, le trou au-dessus de l’Antarctique et les couches les plus élevées de la stratosphère montrent des signes clairs de rétablissement. Mais l’ozone de la partie inférieure de la stratosphère (10 à 24 km d’altitude) se désintègre doucement.
« Aux latitudes tropicales et moyennes », où vit la majorité de la population mondiale, « la couche d’ozone n’a pas commencé à se remettre [...] C’est en fait un peu moins bien aujourd’hui qu’il y a 20 ans », explique l’auteur principal, William Ball.
Selon de précédentes études, la couche d’ozone avait décliné, à son niveau maximum à la fin du XXe siècle, d’environ 5 %. La nouvelle étude estime qu’elle a perdu 0,5 % supplémentaire.
DEUX COUPABLES
L’étude pointe du doigt deux possibles responsables de cette détérioration. Les VSLS (very-short-lived susbtances), gaz à très courte durée de vie utilisés comme solvants, décapants pour peinture ou dégraissants, qui attaquent l’ozone.
L’autre accusé est le dérèglement climatique. Les modèles climatiques suggèrent que les changements dans la façon dont l’air circule dans la partie basse de la stratosphère finiront par affecter les niveaux d’ozone.