Une pensée pour les athlètes russes sans tache
PYEONGCHANG | « Ils devraient avoir le droit de compétitionner proprement, mais je pense honnêtement que ce n’était pas une possibilité pour eux à Sotchi. »
Avec des reproches à peine voilés contre le dopage systémique en Russie, Alex Harvey a manifesté pratiquement de la sympathie pour les skieurs et autres athlètes de ce pays bannis par le Comité international olympique sans pourtant avoir été sanctionnés dans le passé. Le sujet du dopage ne dérougit pas à l’approche des Jeux, d’autant plus que 32 athlètes sans antécédents reconnus sauront d’ici vendredi si leur appel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) annulera la décision.
« Les Jeux olympiques, ce n’est pas un droit fondamental pour personne. Personne ici ne peut dire : moi j’ai le droit d’aller aux Jeux olympiques. Il faut se qualifier. Il faut remplir les critères et l’un de ceux-là, c’est de démontrer que tu n’es pas dopé et que tu n’es pas associé à un entraîneur lié au dopage. Ces athlètes-là sont pris dans un système. S’ils veulent faire partie de l’équipe, ils
doivent suivre les consignes du médecin de l’équipe. Pour changer le cours des choses, ça prend des mesures draconiennes. Je pense que ce sont les bonnes mesures qui ont été prises par le CIO », a plaidé le skieur québécois.
SURPRIS POUR USTIUGOV
Parmi les athlètes qui interpellent le TAS, le sort de Sergey Ustiugov pourrait avoir une conséquence sur les résultats de Harvey durant ses quatre épreuves individuelles durant les Jeux. Ustiugov a obtenu rien de moins que cinq podiums aux Championnats du monde de 2017, dont sa victoire au skiathlon de 30 km et sa deuxième place dans l’ombre de Harvey au 50 km.
« Son nom n’est jamais sorti dans le rapport McLaren ni dans aucune autre liste. Moi, j’ai été surpris qu’il soit banni de ces Jeux-là. J’ai l’impression qu’il a été banni en le rendant coupable par association seulement, tandis que les autres, Legkov, Vilegzhanin et Belov, eux, leurs noms avaient sorti », a observé Harvey, durant la rencontre médiatique de l’équipe canadienne qui a même attiré des journalistes d’autres pays.
CONFIANT
Ce commentaire favorable à l’endroit de son solide rival tranche avec les doutes à son endroit qu’il avait exprimés en novembre dernier, lors de la disqualification par le CIO du champion olympique du 50 km, Alexander Legkov. Les prochaines heures révéleront si Harvey retrouvera son « ami » à sa première épreuve des Jeux, dimanche.
« Sur la ligne de départ, dimanche prochain, que n’importe qui soit là, moi je vais faire ma course et j’ai confiance que, même si Ustiugov est là, je suis capable de skier plus vite que lui. »