La Maison-Blanche riposte après le scandale des violences conjugales
WASHINGTON | (AFP) Plusieurs responsables de la MaisonBlanche ont défendu hier la gestion par l’exécutif des scandales de violences conjugales ayant entraîné la démission de deux collaborateurs cette semaine, au lendemain d’une déclaration de Donald Trump évoquant des vies « détruites » par des accusations infondées.
« Je pense que le président, comme nous tous, a été choqué et perturbé par ces accusations », a déclaré sur ABC Kellyanne Conway, conseillère de M. Trump, au sujet de Rob Porter qui a été contraint de démissionner mercredi de son poste de secrétaire du personnel de la Maison-Blanche. Il est accusé par deux ex-épouses d’agressions physiques et d’abus psychologiques, ce qu’il nie.
« BÉNÉFICE DU DOUTE »
« Je n’ai aucune raison de ne pas croire les femmes », a ajouté Mme Conway, cette fois sur CNN. « Ce n’est pas le Rob Porter avec lequel nous avons travaillé à la Maison-Blanche, mais une fois que vous avez vu les accusations, les preuves, discuté avec (la police fédérale) FBI, c’était très clair et il a démissionné très rapidement ».
« Nous laissons le bénéfice du doute aux gens », a-t-elle dit pour justifier le soutien prolongé de l’exécutif à M. Porter.
Comme elle, le conseiller parlementaire de la Maison-Blanche Marc Short a défendu le secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly, sur la sellette depuis que plusieurs médias ont écrit qu’il connaissait les détails depuis novembre.
« Le général Kelly a appris l’ampleur de la nature des accusations mardi soir, M. Porter a présenté sa démission mercredi matin », a souligné M. Short sur NBC, relevant que le quadragénaire « a fait du bon travail (...), mais il ne peut y avoir aucune tolérance pour les violences domestiques, aucune tolérance pour la violence contre les femmes ».
Pour le représentant démocrate Sean Patrick Maloney, qui occupait le poste de M. Porter sous Bill Clinton, il « ne fait aucun doute » que John Kelly était au courant.