LOUISE DESCHÂTELETS
La vie après la mort De la valeur d’une résolution du nouvel An
Je réagis à un texte paru dans votre chronique. Plus personne n’ose débattre des grandes questions existentielles, alors je me permets de le faire en espérant une publication. D’abord je me permettrai de corriger les propos tenus par la signataire qui affirmait que les évangélistes du Nouveau-Testament ( Mathieu, Marc, Luc et Jean) faisaient partie intégrante des douze disciples de Jésus. Il n’en est rien. Ces textes ont été composés des décennies, même des siècles après la mort du Christ. Aucun de ces hommes n’a connu Jésus personnellement. Cela explique le manque flagrant de concordance entre eux.
Il existe de véritables évangiles écrits par les disciples du Christ qui étaient contemporains avec sa vie et écrits en araméen, la langue que jésus et ses proches parlaient, et non écrits en grec, la langue originale du Nouveau Testament. Les évangiles de Thomas, Pierre, Judas et même Marie-Madeleine, tous disciples du Christ, parmi les véritables témoins de sa vie et de sa mort, étaient monnaie courante jusqu’à l’an 367, plus de trois siècles après la mort de Jésus.
C’est là que l’Église catholique de Rome les a déclarées non-canoniques et hérétiques, et qu’elle pourchassait et mettait à mort tous ceux qui les lisaient ou les possédaient. Chaque copie était détruite, tout comme son possesseur. Elles furent remplacées par des tracts de propagande en vertu d’anciens symboles babyloniens représentés par le lion, l’aigle, le boeuf et l’ange. On peut désormais les reconnaître sur une page avoisinant la vôtre Louise, soit dans la chronique astrologique de Mme Meunier. Personnellement je préfère la philosophie de John Lennon « L’amour que tu reçois est égal à celui que tu donnes! » Anonyme
Je me reconnais bien dans la philosophie de John Lennon. Un autre lecteur me confirme que les évangiles ont été écrits en araméen et nous sont parvenus en grec. Leur élaboration se serait étalée sur une période entre 1300 et 2700 ans. Les évangiles seraient un mélange de mythes, d’exagérations, de récits historiques plus ou moins avérés, de poèmes, de prières, de textes de sagesse ou de textes prophétiques. Chaque texte aurait plusieurs rédacteurs et aurait été écrit sur plusieurs strates. Je reconnais l’intérêt de ces textes pour tous ceux qui y accordent une importance vitale. Ce qui n’est pas mon cas, autrement que pour ce que ça me raconte de ces temps si anciens.
Depuis que je suis petite, j’ai le souvenir de mes parents qui me demandaient invariablement le premier janvier : « Quelle résolution as-tu prise pour la nouvelle année? » Dès la rentrée scolaire de janvier, les enseignants nous demandaient d’énumérer nos résolutions, et certains faisaient des « calendriers » de résolutions pour nous permettre de suivre l’ardeur que nous mettions à les observer.
Ça m’a toujours énervée. J’étais rebelle et je me refusais à entrer dans les dictats de la société qui m’entourait. Vous allez me dire que je ne devrais donc pas m’en faire avec le non respect d’une résolution, mais ça a toujours été le contraire. Je me sens nulle de n’avoir su en tenir aucune, et cette année, encore moins que jamais. Je m’étais promis de perdre au moins 30 livres d’ici au 1er juin, et non seulement je n’ai rien perdu, mais j’ai gagné 5 livres. Mon conjoint m’en fait le reproche et moi je complexe. Une ronde qui s’aime comme ça
Vous vouliez mon avis sur les résolutions du nouvel an ou sur l’obligation que les femmes ont de correspondre à un certain standard corporel? Sur le premier, je vous dirai que les résolutions, c’est une bonne façon de se donner des objectifs à l’aube d’une nouvelle année. Et cela, même si on rate le but. On aura au moins essayé. Quand à la perte de poids, estce vraiment nécessaire d’adhérer au désir de votre mari?