Barrette défend les nouveaux menus des CHSLD
QUÉBEC | Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, se défend et assure que les établissements respectent les délais de livraison des nouveaux menus en CHSLD, contrairement à ce qui est inscrit dans un document officiel de la Direction générale de la santé.
Le ministre réagissait au reportage du Journal publié hier matin qui lève le voile sur les retards d’implantation des nouveaux menus pour les aînés, qui devaient être complétés partout au Québec d’ici le 31 mars. Réorganisation difficile, délais, objectifs « irréalisables » et contrats sans appel d’offres avec le privé : les exemples sont nombreux pour justifier les retards des CIUSSS. La date du 31 mars est bel et bien écrite noir sur blanc dans le manuel d’organisation de projet de la Direction générale des services sociaux portant le nom de « Projet de révision alimentaire en CHSLD ».
CERTAINS ÉTABLISSEMENTS
Ce délai inscrit dans le document visait seulement certains établissements, a affirmé le ministre, assurant avoir toujours indiqué que l’implantation de cette réforme alimentaire verrait le jour avant la fin du présent mandat. « Le ministre a toujours et maintes fois affirmé publiquement que la nouvelle offre alimentaire devrait être en place à la fin 2018 », relate le cabinet dans un communiqué citant des extraits pigés dans les journaux. Or, les citations choisies ont été dites avant l’envoi du document aux établissements, soit le 27 février 2017.
Loin d’être surpris du chaos qui semble régner dans le déploiement de la réforme alimentaire, le porte-parole en matière de santé à la CAQ, François Paradis, souffle qu’il s’agissait « d’un désastre annoncé ».
« On a fait un gros show gastronomique. Le ministre s’est pourléché les babines en goûtant ses nouveaux plats, ses nouvelles textures et ses nouvelles saveurs en disant : on aura tous ça ! Encore là, le gouvernement n’atteint pas ses cibles », a-t-il martelé.
Il déplore que les établissements doivent se débrouiller avec un manque de ressources et un manque d’équipement. « On ne leur a pas donné les moyens », estime le député de Lévis, désirant que le budget pour l’achat des aliments en CHSLD soit doublé.