Washington sanctionne Moscou pour l’ingérence présidentielle
WASHINGTON | (AFP) L’administration Trump a annoncé hier une série de sanctions contre des individus et des entités russes en réponse à l’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine de 2016 et à plusieurs cyberattaques.
Ces mesures, jugées trop timorées par les démocrates, ont été prises après plusieurs mois de tergiversations qui ont alimenté les interrogations sur la réelle volonté de Donald Trump de tenir tête à Moscou.
Au total, 19 individus, dont l’homme d’affaires Evgueni Prigojine, proche du Kremlin, sont visés par ces sanctions. Cinq entités sont également ciblées, parmi lesquelles le FSB (services de renseignement intérieurs) et le GRU (services secrets de l’armée russe).
REPRÉSAILLES
Moscou, qui a toujours contesté toute ingérence, a immédiatement promis, par la voix du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, « des mesures de représailles ».
Ce dernier a estimé que les sanctions américaines étaient liées à l’approche de l’élection présidentielle russe, prévue dimanche, dont Vladimir Poutine est le grand favori.
Selon les services de renseignement américains, le pouvoir russe a mené une opération concertée et planifiée pour influencer l’élection présidentielle en faveur du milliardaire républicain, notamment à travers l’utilisation des réseaux sociaux et la diffusion de « fausses nouvelles ». L’impact sur le résultat de l’élection est extrêmement difficile à évaluer.
GEL DES AVOIRS
Les sanctions se traduisent en particulier par le gel des avoirs des personnes concernées et par l’interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles.