Martine doit agir
Ce qui se passe depuis quelques semaines au Bloc québécois nuit à tout le Québec et à son avenir. Cette fronde de sept députés sous la gouverne de l’ex-chef légendaire Gilles Duceppe contre l’actuelle chef du Bloc, Martine Ouellet, est devenue un vaudeville déplacé et déplorable dont les médias ont déjà fait leurs choux gras, et les sondeurs donné la mesure de l’impact : 12 % de la population seulement voterait Bloc à ce moment-ci. Ploc !
Cette crise doit trouver rapidement une issue positive et rassembleuse. Et c’est la chef Martine qui doit s’en charger. Attendre un référendum interne sur la mission du Bloc, c’est trop long et, surtout, incertain en termes de solution à son soi-disant problème de leadership, selon les sept démissionnaires.
Elle doit plutôt, pour éviter que la situation ne pourrisse davantage, faire acte de leadership en leur proposant un deal dans le sens de la défense des intérêts nationaux du Québec à Ottawa.
Dans ce but, le Bloc réunifié, espérons-le, à la suite de ce deal devrait, si possible avant l’été, déposer une motion à la Chambre des communes demandant au Fédéral et aux Canadiens d’accepter d’ouvrir la Constitution pour y reconnaître la nation québécoise, mais de façon explicite, en y accueillant une déclaration nationale d’identité du peuple québécois et l’octroi qui serait implicite à cette déclaration de pouvoirs souverains en matière de langue, de culture et d’immigration.
Cette déclaration devrait accompagner la motion tout comme la demande que les pourparlers constitutionnels débutent au plus tard avec le renouvellement du Parlement fédéral en 2019.
En agissant ainsi, Martine Ouellet démontrerait qu’elle a à coeur le Québec actuel et que l’affront fait au Québec par le premier ministre Trudeau en refusant de façon désinvolte l’offre de dialogue et d’affirmation nationale Couillard-Fournier le 1er juin dernier ne passe pas.
Denis Forcier