Le Phoenix sur une lancée
Mois de janvier a été déterminant pour le classement général de l’équipe sherbrookoise
Les équipes en feu pullulent à travers la LHJMQ en cette fin de saison. L’équipe de l’Estrie fait partie de cette liste. Avec 10 victoires à ses 11 dernières rencontres, le Phoenix a gravi quelques échelons au classement et peut toujours espérer finir au 9e échelon, ce qui lui donnerait le droit de se mesurer aux détenteurs de la 8e position à l’issue du calendrier régulier.
La confiance actuelle du Phoenix ne risque pas de s’estomper en prévision du lancement du bal printanier puisque la troupe de Stéphane Julien terminera la campagne en affrontant les Foreurs de Val-d’Or et les Cataractes de Shawinigan, deux clubs qui en arrachent depuis des semaines. Les Cats seront d’ailleurs exclus des séries.
« Après Noël, on a fait face à beaucoup d’adversité qui nous a mis sur un autre niveau de hockey et je ne suis pas surpris de ce qui se passe en ce moment. On a un bon groupe de joueurs et de leaders, et on joue en confiance.
« On a joué plusieurs fois contre Blainville-Boisbriand, Drummondville, Rimouski, Rouyn-Noranda et Victoriaville, des équipes de tête. On a dû jouer des matchs très difficiles et ça nous a aidés à bâtir une confiance, car on jouait des matchs solides. On est ressortis forts de ça », a raconté l’entraîneur-chef du Phoenix en entrevue téléphonique avec Le Journal.
PRÉFÉRENCES
Si Julien estime que ses ouailles ont été efficaces durant cette période, la récolte de points n’a pas nécessairement suivi dans les premiers moments de l’année 2018. Mais depuis le 14 février, le Phoenix est carrément imbattable comme en témoigne son heureuse séquence actuelle qui lui a permis d’engranger 20 points au classement.
« Depuis les Fêtes, on avait pour objecter de remonter au classement. On parle des séries depuis Noël. On n’a pas encore notre destinée entre nos mains. Je suis confiant qu’on aura une possibilité en fin de semaine, soit de garder notre 10e rang ou de monter au 9e. On va essayer de gagner nos matchs. C’est un karma, ces affaires-là, on va finir comme on doit finir et jouer [en séries] contre l’équipe contre qui on doit jouer », a philosophé Julien, préférant ne pas dévoiler publiquement l’identité de l’adversaire auquel il aimerait se frotter en lever de rideau des séries.
« J’ai toujours des préférences, mais j’aime mieux ne pas les nommer ! Quand tu veux choisir ton adversaire, c’est là que tu vas te faire avoir. »
VÉTÉRANS ENCENSÉS
Stéphane Julien n’hésite pas à lancer des fleurs à ses vétérans Nicolas Poulin, Mathieu Olivier, Hugo Roy et Thomas Grégoire, qui, selon lui, apportent tous une contribution différente aux succès du Phoenix.
« Chacun a une qualité que les autres n’ont pas. Hugo est respecté de tout le monde, Mathieu impose le respect, Nicolas aide beaucoup les jeunes et Thomas est plus vocal. Ça fait en sorte que notre groupe de leadership est très fort, ce qu’on n’avait jamais eu avant avec le Phoenix », a-t-il reconnu, soulignant au passage la tenue de son gardien Reilly Pickard, obtenu du Titan en échange d’Evan Fitzpatrick.
Le petit frère de Nicolas, Samuel, a lui aussi son mot à dire. Après avoir été ralenti en début de saison par une commotion cérébrale survenue dès son entrée dans la LHJMQ, le deuxième choix au total de la dernière séance de sélection a trouvé son erre d’aller, ayant récolté 27 points depuis le 12 janvier pour un total de 15 buts et 28 passes en 53 matchs.
« On sentait qu’il se mettait une pression à voir les autres [recrues de 16 ans] performer. Il a toujours approché le tout avec le sourire. Je ne suis pas surpris de ce qu’il a fait après les Fêtes. C’est un travaillant bourré de talent et son attitude, ça paie pour lui », a convenu le pilote sherbrookois.