CONCERT D’ÉLOGES POUR AUGER-ALIASSIME
Après avoir assisté l’été dernier à l’ascension fulgurante de Denis Shapovalov sur le circuit de l’ATP à l’âge de 18 ans, est-ce au tour de Félix Auger-Aliassime de brûler les étapes cette année, même s’il n’a que 17 ans ?
Rien ne semble être impossible dans le cas du surdoué, surtout depuis qu’il est en pleine santé. Le joueur québécois a eu droit à un concert d’éloges après être devenu la semaine dernière le premier joueur né dans les années 2000 à remporter un match dans un tournoi de la série Masters 1000.
Auger-Aliassime a alors battu le Canadien Vasek Pospisil en des manches de 6-2 et 7-6 au premier tour du tournoi d’Indian Wells, avant de s’incliner 6-4, 6-4 contre Milos Raonic.
ENCENSÉ PAR LA PRESSE EUROPÉENNE
La presse européenne lui a accordé beaucoup d’attention et l’a carrément encensé. Félix a eu droit à un reportage dans le prestigieux quotidien sportif L’Équipe, en France, intitulé L’autre prodige, tandis que sur le site internet d’Eurosport, on peut visionner un reportage intitulé Avec Auger-Aliassime, le tennis mondial tient-il son futur roi ?
L’athlète originaire de L’Ancienne-Lorette, près de Québec, est bien visible sur les écrans radars du tennis mondial. Les demandes des dirigeants de l’ATP pour des sorties publiques ou des reportages dans les médias à titre de membre de la prochaine génération de vedettes se font de plus en plus nombreuses, tandis que son agent Bernard Duchesneau reçoit des offres de contrat de plus en plus intéressantes.
« Je dois apprendre à bien gérer cela, car c’est un rythme auquel je ne suis pas habitué », a raconté Auger-Aliassime hier midi, alors qu’il participait à une conférence téléphonique avec les médias du Québec, lui qui venait de débarquer de l’avion à l’aéroport de Miami en vue de sa participation au prochain tournoi Masters 1000 de l’ATP.
« Heureusement, j’ai une bonne équipe autour de moi pour me conseiller. Je sens un engouement à mon endroit, mais je dois garder les pieds sur terre, a ajouté celui qui est classé 169e au monde. Mon niveau de confiance a grimpé à Indian Wells lorsque j’ai remporté mes deux matchs de qualification contre de bons joueurs, avant de vaincre Vasek Pospisil en m’imposant notamment au service. Ce fut un bon pas en avant dans ma carrière.
« Je sais toutefois qu’il n’y a rien d’acquis et que je n’aurai pas de matchs faciles lors des qualifications à Miami. Chaque semaine est différente. À ce niveau, chaque match est une dure bataille. Il est trop tôt dans ma carrière pour parler d’attentes élevées à mon endroit. À 17 ans, je ne ressens pas encore la pression de prouver quoi que ce soit. »
UN AMI COMME MODÈLE À SUIVRE
Cette pression viendra en additionnant les victoires. Auger-Aliassime et Shapovalov sont des amis de longue date et ce que l’Ontarien a accompli l’an dernier constitue une formidable source d’inspiration pour le joueur québécois.
« Denis est maintenant avec les grands. C’est motivant de voir un ami réussir aussi bien sur le circuit, a commenté Auger-Aliassime. Je peux me dire : pourquoi pas moi? Mais chaque athlète a son propre parcours. Je suis conscient que je peux moi aussi m’élever à ce niveau un jour. »
« JE NE RESSENS PAS ENCORE LA PRESSION DE PROUVER QUOI QUE CE SOIT » – Félix Auger-Aliassime