Le Journal de Montreal

Un intérêt pour la longue piste... si possible

- ALAIN BERGERON

Si des « peut-être » et des « si » se règlent, Valérie Maltais pourrait devenir la prochaine curiosité dans l’équipe canadienne de patinage de vitesse en longue piste.

Membre de l’équipe de courte piste depuis les Jeux olympiques de Vancouver, la Saguenéenn­e d’origine ne cache pas vouloir tenter une conversion à l’ovale de 400 mètres. Elle se désole toutefois de constater toute la dérive qu’a générée l’annonce récente de son projet, certains ragots évoquant même déjà sa retraite de la courte piste.

« Ce n’est pas faux que je veux faire de la longue piste, mais attendez un peu ! » prend-elle soin de préciser.

S’INVESTIR À PLEIN

Quand les mondiaux seront passés et que la poussière sera retombée sur la saison, Maltais prévoit s’asseoir avec les dirigeants de Patinage de vitesse Canada pour vérifier si un transfert est possible d’une discipline à l’autre. Pourrait-elle conserver son statut actuel et ses avantages afin d’apprivoise­r son nouveau terrain de jeu ? Aurait-elle la latitude nécessaire pour arriver à maîtriser cette autre discipline et éventuelle­ment atteindre le niveau internatio­nal ?

« Même si j’ai parlé avec d’autres patineurs qui m’ont dit que la transition peut bien se faire, il faut savoir que je n’ai mis des patins de longue piste que quatre fois. Est-ce qu’on peut dire que je vais aller en longue piste et performer à coup sûr ? Je ne pars pas de zéro, mais il faut quand même être prudent dans tout ça », rappelle-t-elle.

« Je vais essayer un autre sport tout en demeurant sereine et humble. Mais il faudrait que je me qualifie dans l’équipe nationale et mon but est de faire les coupes du monde parce que si j’y vais, je ne veux pas le faire à moitié. Je suis compétitiv­e. Je veux performer. »

L’histoire récente nous rappelle des réus-

sites de transition­s. Mathieu Giroux, qui a contribué à la médaille d’or du Canada à la poursuite par équipe aux Jeux olympiques de Vancouver, Alex Boisvert-Lacroix, médaillé de bronze aux championna­ts du monde en 2016, et Olivier Jean, troisième aux mondiaux de 2017 au départ groupé servent d’arguments à d’autres patineurs tentés par cette conversion.

LE BON PROFIL

Valérie Maltais, qui a participé aux Jeux panamérica­ins de Toronto de 2015 en patinage à roues alignées, a le profil pour changer de type de longues lames. Et son projet n’a rien à voir avec le fait que son amoureux, Jordan Belchos, soit un patineur établi dans l’équipe nationale de longue piste, insiste-t-elle.

« Des gens m’ont souhaité bonne retraite [de la courte piste] et j’ai trouvé ça difficile. Il fallait que je rectifie ma situation avec chaque personne. Non, je n’annonce pas ma retraite. Je continue le sport. J’adore le patinage de vitesse courte piste, mais j’aimerais essayer la longue piste parce que je trouve ça beau comme sport. »

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