Des décisions qui font grincer
Valérie Maltais déçue d’être limitée au relais féminin
Valérie Maltais se voyait transportée par la foule à chacune de ses courses dans « son » aréna Maurice-Richard, durant un événement qui s’annonçait parmi les plus marquants de sa carrière. La presque totalité du film qu’elle imaginait restera plutôt dans ses rêves.
Quand l’équipe canadienne a annoncé à l’interne la définition des tâches durant les championnats du monde de Montréal, la patineuse originaire de La Baie a appris qu’elle devra se contenter d’une participation à l’épreuve du relais, au même titre que Kassandra Bradette. Ainsi le dicte la formule de cet événement : toute patineuse doit être engagée dans les trois distances individuelles dans la logique d’établir un classement cumulatif au terme de la fin de semaine.
« L’an dernier, à Rotterdam, j’étais assise à regarder les courses parce que je ne faisais pas non plus les distances individuelles. Je me disais : “L’an prochain, je ferai le maximum pour être là.” Je pensais avoir fait suffisamment pour faire partie des championnats du monde cette année, mais il a été décidé que non. C’est sûr qu’il y a une déception parce que je pensais avoir fait ce qu’il fallait faire, mais est-ce qu’il y a une injustice ? Non. Je respecte la décision. Elle est digérée et je me concentre sur le relais », avoue la patineuse de 27 ans, résignée.
PERFORMANCE ET AVENIR
Marianne St-Gelais, Kim Boutin et Jamie MacDonald s’élanceront donc dans les épreuves de 500, 1000 et 1500 m, pendant que, chez les hommes, Charles Hamelin, Samuel Girard et Pascal Dion se prévaudront du même privilège. François Hamelin et Charle Cournoyer se limiteront au relais.
Pénalisée en demi-finale des deux distances dans lesquelles elle était inscrite aux Jeux de Pyeongchang, Maltais a été créditée des 7e (1000 m) et 19e rangs (1500 m). Ces résultats n’auront pas résisté aux décisions des entraîneurs validées par le comité haute performance de Patinage de vitesse Canada. St-Gelais (11e au 1000 m, 16e au 500 m et 18e au 1500 m), Boutin (triple médaillée) et MacDonald (31e au 500 m et âgée de 23 ans) ont été retenues.
« À la base [de la décision], c’est la performance. Ensuite, il y avait un intérêt pour la prochaine génération », résume Frédéric Blackburn, l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, pour expliquer les choix pour les mondiaux.
« Je respecte la décision. Je reste là pour l’équipe et je reste là pour le relais en m’investissant à 100 % », assure Maltais.