Outrage aux victimes
Je refuse de laisser cette histoire me mettre en colère, même s’il s’agit d’une grosse connerie. Je préfère appuyer sur le bouton usé « découragée par la gauche ».
Les militants de l’antiracisme identitaire sont en train de creuser un fossé infranchissable entre les Blancs et les minorités visibles. Belle affaire.
Que comptent-ils accomplir ? Mettre sur le nez des Blancs leurs erreurs historiques tout en leur reprochant d’exister ne fera pas avancer la cause de Martin Luther King et de Nelson Mandela.
Mardi soir, Nora Loreto, une écrivaine et activiste de gauche de Québec a ainsi commenté sur Twitter la campagne de sociofinancement pour venir en aide aux familles des jeunes hockeyeurs morts en Saskatchewan, quand elle a atteint 4 millions $ :
« C’est beaucoup d’argent. J’essaie de ne pas être cynique à propos de ce qui est une tragédie dévastatrice, mais le fait que les victimes soient des hommes, qu’ils soient jeunes et qu’ils soient blancs a joué un rôle important. »
Dire cela avant même que les 15 victimes ne soient portées en terre… Une 16e victime, une femme, a été confirmée hier soir.
AU CHÔMAGE
Toute la soirée, Nora Loreto a été la cible d’attaques parfois très violentes, y compris des menaces de mort. Insensible aux commentaires, elle n’a jamais reculé d’un centimètre, préférant plutôt partager sa crainte de ne plus pouvoir travailler pour Maclean’s et le Globe and Mail et rappelant l’importance d’avoir des syndicats forts.
Elle a refusé d’accorder des entrevues.
Combattre le feu par le feu ne fait qu’alimenter l’incendie. Je comprends que les victimes historiques du racisme et du sexisme estiment que le progrès vers l’égalité n’est pas assez rapide, mais en quoi varger sur des Blancs à cause de leur race et sur des hommes à cause de leur genre est-il différent du racisme contre les minorités visibles et de la misogynie ?